[ECOLOGIE]: Arles : une centrale photovoltaïque en route à Salin-de-Giraud.

Publié : 25 septembre 2019 à 13h37 par Patrick MONROE

Une friche a été utilisée pour l'installation de ces panneaux solaires.




Ils vont alimenter vos prises électriques sous peu. À Salin-de-Giraud, les 16 368 nouveaux panneaux photovoltaïques sont "sous tension" et "raccordés au réseau : leur production devrait alimenter les foyers arlésiens d'ici à la fin du mois de septembre", sourit Mathieu Accadebled. Responsable "Développement centrale au sol" de la société Urbasolar, il a suivi de près la création de cette centrale solaire sur une friche industrielle, au bord du chemin du bac de Barcarin.



Spécialiste française du photovoltaïque basée à Montpellier, son entreprise a porté ce projet et déployé sur cette friche industrielle, propriété du groupe Imerys Carbonates (ex-Sovay), une installation qui peut produire, au maximum de sa capacité, "jusqu'à 5 mégawatt-crête, chiffre Mathieu Accadebled. Soit l'équivalent de la consommation électrique de 1629 foyers." Le site se prête particulièrement bien à ce type de production électrique : "Le vent est un bon facteur, puisqu'il rafraîchit les panneaux, et l'ensoleillement exceptionnel", poursuit-il. Le terrain, d'une superficie de 6,4 hectares, est loué à l'industriel, dont le site est mitoyen.


La construction de cette centrale solaire "de taille modeste" au regard d'autres installations, aura nécessité six mois de travaux ainsi qu'un engagement de l'ordre de 5 millions d'euros de la part d'Urbasolar. "Près de 395 000 euros ont été également collectés par un financement participatif auprès des habitants, un investissement rémunéré à un taux intéressant", souligne par ailleurs Mathieu Accadebled.


Le projet a nécessité une mise en place particulière : "nous sommes ici en zone inondable, et tout a du être mis en transparence hydraulique, afin de pouvoir résister à la force de l'eau en cas de crue... C'était un véritable défi", détaille le responsable. L'ensemble des installations et tous les organes électriques ont dans ce but été surélevés à 2,20 mètres du sol, sur des sortes de pilotis.


Et pour assurer l'entretien du terrain, rapidement envahi par les herbes folles et la saladelle, "un contrat a été passé avec un éleveur du Sambuc, le Mas de Griffeuille", précise Mathieu Accadebled. Ce sont donc des moutons, encadrés par un berger, qui viendront brouter à l'ombre des panneaux photovoltaïques. Pour réaliser cette centrale solaire, Urbasolar avait remporté un appel d'offres national.



[SOURCE / LA PROVENCE]