[ FAIT DIVERS - MARTIGUES ] deux braconniers pris en flag avec 108 kg de palourdes
Publié : 19 février 2020 à 9h23 par sarah rios
Dans la lutte contre le braconnage des palourdes dans l'étang, la Brigade nautique côtière de Martigues a réussi un joli coup, appréhendant deux individus débarquant au Jai en "bouteilles".
On appelle ça un joli coup de filet ou une belle prise. Cela faisait des mois que ces individus-là étaient dans le collimateur et qu'ils écumaient l'étang, profitant de la difficulté pour les hommes de la brigade nautique côtière de Martigues et des Affaires maritimes de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) de les interpeller en flagrant délit.
La patience et surtout un long travail de l'ombre et de surveillance de plusieurs semaines, entre planques et traques des gendarmes, ont fini par faire mouche pour interpeller deux braconniers de palourdes, originaires de Sète. "On les pistait déjà depuis un certain temps, souffle le patron de la brigade nautique de Martigues. C'est une chasse. Un travail d'équipe", commente le major Christophe Brouillet.
C'est que l'on est dans une lagune très convoitée autour de la fameuse palourde japonaise, trésor de l'étang de Berre (la Ruditapes philippinarum pour son petit nom savant). Un combat éternel aussi autour d'une pêche interdite après quelques mois de pratique en 2018 (arrêté préfectoral du 30 janvier 2018) jusqu'à la fameuse crise écologique de l'étang à la sortie de l'été caniculaire de 2018. Le genre de réglementation dont ne s'encombrent pas, de toute façon, certains pêcheurs peu scupuleux.
Bouteilles de plongée et "loco-plongeur", un sacré attirail
Les deux "pilleurs" de l'étang, originaires de l'Hérault, âgés de 60 et 41 ans, ont été cueillis par voie terrestre, à la tombée de la nuit en milieu de semaine dernière, alors que l'équipage de braconniers débarquait son butin dans un véhicule à Marignane. Cent huit kilos de palourdes, fruits d'une petite demi-journée de travail en toute impunité. Un coup juteux d'une "bande organisée et une filière bien connue, révèle une source proche de l'enquête, après cinq mois d'investigations", à recouper des bo
uts d'indice, refaire le puzzle et étayer les procédures pour prouver l'activité illégale. Pour le coup, "c'est un strike", rapporte le patron de la brigade nautique. Un coup de pinces sur des escapades parfaitement rodées d'un équipage (un pilote en guise de vigie et un plongeur) sur un marché très prisé avec un prix de revente, autour de 5€ le kilo dans les circuits parallèles, quand le client paye autour de 18 à 20€ sur le marché traditionnel.
Au-delà de la pêche illégale, c'est un coup de pied dans la véritable petite entreprise d'une bande suspectée de braconner régulièrement selon un plan [ ... ]
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Source: laprovence.fr / Pascal Stella et Éric Goubert
Photo: D.R