[ FAIT DIVERS - PONT DE CRAU ] Arles : six mois après, que deviennent les sinistrés de Pont-de-Crau ?
Publié : 16 avril 2020 à 9h13 par sarah rios
Crédit : Valérie Farine
Une tornade a détruit leur maison en octobre 2019. Aujourd’hui encore, une dizaine de familles ne sont pas rentrées chez elles, d’autres oui mais sans que les travaux ne soient terminés. À cela s’ajoute le confinement.
Rappel des faits : dans la nuit du 14 au 15 octobre 2019, vers 4 heures du matin, une tornade avait traversé le quartier de Pont-de-Crau sur près de trois kilomètres. Très localisés, les vents ont pu atteindre de 180 à 210 km/h... avec pertes et fracas. Toitures envolées, arbres arrachés, camping saccagé… Au petit matin, on dénombrait 173 maisons endommagées, certaines n’étant même plus habitables. Du côté des secours, 120 hommes ont été mobilisés. Cinq blessés légers seront à déplorer. Un vrai miracle. Un élan de solidarité avait immédiatement émergé pour venir en aide aux sinistrés de la part de structures, d’associations, de bénévoles. L’état de catastrophe naturelle tardera à venir et, surtout, il laissera un goût amer aux victimes de cette tornade.
On le sait, le confinement révèle et exacerbe les inégalités de conditions de vie. Il y a ceux qui vivent dans une maison avec jardin, d’autres dans un appartement, d’autres encore dans un logement surpeuplé, etc. Il y a aussi ceux qui le vivent loin de chez eux. Ce serait le cas pour une dizaine de familles sinistrées après le passage de la tornade, selon le Collectif des riverains de Pont-de-Crau. "Mais nous ne sommes pas en contact avec tout le monde, souligne Monique Chiesa, la présidente de l’association. Parmi ces familles, certaines ont vu les travaux commencer, d’autres pas encore", détaille-t-elle. Et puis à cela est venu s’ajouter le confinement. "Oui, le vivre hors de chez soi, c’est sans doute encore plus difficile que ça ne l’est déjà", ajoute Sébastien Dupon. Ce sinistré de la tornade, et vice-président du Collectif, réside normalement de l’autre côté de la 113. Actuellement, il occupe un appartement en location dans le quartier. "Si on était chez nous on s’occuperait du jardin, ou de refaire une pièce de la maison, ou… Mais on n’est pas chez nous, on n’a pas nos affaires, uniquement nos habits. Il nous manque nos repères, nos habitudes." Lui aussi a dû se battre avec les assurances, et avoir recours, comme d’autres sinistrés, à un expert d’assurés. [ ... ]
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Source:laporvence.fr/Isabelle Appy et Julia Razil