Les portiques fixes de sécurité vont disparaître des gares de Paca.

Publié : 19 avril 2018 à 14h02 par sarah rios

La Région a fait le choix de ne pas renouveler ce dispositif installé à Arles, Avignon et Aix-en-Provence entre autres.


En novembre 2016, Christian Estrosi, alors président de Région, annonçait vouloir équiper les gares de Paca de portiques de sécurité fixes ou mobiles. Objectif : faire diminuer l'insécurité liée aux agressions et aux vols, mais aussi à la menace terroriste. Quelques mois plus tard, les premières installations étaient en place. Arles faisant partie des huit gares de la région équipées de portiques fixes (avec Avignon-Centre, Aix-Ville, Cagnes-sur-Mer, Les Arcs/Draguignan, Menton, Nice-Riquier et Nice-Saint-Augustin). Une quarantaine d'autres gares bénéficiant quant à elles de dispositifs dits mobiles, avec des portiques démontables capables d'être installés en quelques minutes pour des contrôles inopinés à la montée ou à la descente des trains.


Garder seulement les portiques mobiles


C'était il y a un an. Mais le mois dernier, en assemblée plénière, "la mutation de ce dispositif a été votée", explique Philippe Tabarot, vice-président délégué à la sécurité, aux transports et à l'intermodalité. "Nous avons souhaité garder uniquement les portiques mobiles avec des contrôles aléatoires, avec des dates non fixes, et toujours 7 jours/7", insiste l'élu. Concrètement, s'ils n'ont pas encore disparu, les portiques fixes de la gare d'Arles et des autres villes citées précédemment le seront dans les prochains jours.


Pourquoi ? Une histoire de coût, le dispositif ayant coûté 3,5 millions d'euros en fonctionnement et 200 000 euros en investissement, entièrement financé par la Région ? Pas vraiment selon l'élu.


Des saisies d'armes


"On ne peut pas dire que le test n'a pas été concluant. Ce dispositif a permis des saisies importantes, notamment d'armes qui n'avaient rien à faire dans une gare ou dans un train. Il y a également eu une baisse de la fraude. Ces portiques ont redonné un sentiment de sécurité aux usagers des gares. Mais il s'agissait d'un test sur treize mois. On arrive à échéance de la phase d'expérimentation. Et puis, la qualité des contrôles était très dépendante de la qualité des prestataires (des sociétés de sécurité privées choisies par Gares et connexions, filiale de la SNCF). Cependant, ce n'est pas la raison principale. Même si la présence humaine pouvait être assez disparate selon les gares."


Mais, et Philippe Tabarot d'insister : "Le dispositif des portiques mobiles continue et s'ajoute aux dispositifs existants comme celui des caméras de vidéosurveillance - il y en a 18 à la gare d'Arles -, des équipes de police ferroviaire (celles de la SNCF plus les 80 effectifs financés par la Région NDLR), des brigades cynophiles. Nous allons également généraliser des portiques antifraudes, obligeant les voyageurs à détenir des titres de transport à l'entrée et à la sortie des gares. C'est en test actuellement à Marseille Saint-Charles, à Marseille-Blancarde et Nice-Ville. Et nous ne perdons pas l'espoir qu'un jour nous aurons des portiques intelligents, à la fois antifraudes et pour la détection de métaux."


Les portiques fixes seront conservés et réutilisés. "Si ce processus prend fin, l'effort de sécurité n'a quant à lui jamais été aussi important", conclut Philippe Tabarot


Source: laprovence