[MUNICIPALES 2020]: A Martigues, Jean-Luc Di Maria : "Je veux être le maire à l'écoute.

Publié : 23 septembre 2019 à 10h11 par Patrick MONROE

Jean-Luc Di Maria a lancé officiellement sa campagne. Un ton solennel, plus posé mais déjà musclé.


Il a tiré le premier. Hasard de l'histoire, Jean-Luc Di Maria a lancé officiellement sa campagne, au moment du coup de sifflet sonnant la victoire du XV de France face aux Pumas argentins, hier matin, au Pays du soleil levant. Le soleil ne s'est certes pas levé à Martigues hier, dans un temps très chagrin, mais c'était bien le début d'une (nouvelle) aventure pour Jean-Luc Di Maria, sur les hauteurs de Martigues, là-haut dans la zone d'activité Ecopolis, au siège de son entreprise DMB, ce qui sera sa permanence. Celle de sa deuxième vie, son 2e acte politique, lui, le chef d'entreprise qui aura 53 ans en octobre.


Les trois coups officiels de sa campagne municipale, baptisée #Martigues2020, devant des soutiens et des colistiers. Un vrai-faux slogan : "Le seul slogan c'est "Martigues, pour les Martégaux !" Comme celui d'être tourné vers l'avenir, ensemble, pas celui qui ne profite qu'à une caste, en s'isolant", juge Jean-Luc Di Maria.


Un embarquement vers les municipales (15 & 22 mars 2020), "une évidence" dit-il, dans le train Les Républicains. "Je suis LR, mais ma meilleure carte politique, c'est Martigues, clame "JLDM". Je viens rassembler le plus largement possible, certainement pas les extrêmes, pour que les Martégaux retrouvent leur ville."


Voila le candidat Jean-Luc Di Maria lancé, même s'il répète que tout a commencé depuis le 30 mars 2014, au soir de ces 18,48 % face au maire Gaby Charroux. Comme une entrée presque surprise sur ce bastion PCF depuis 60 ans. Il y avait mis un pied en 2014, il a bien les deux sur l'échiquier martégal désormais. "Ce mandat d'élus nous a passionnés et nous passionne plus que jamais. On a qu'un souhait : rendre notre ville plus belle et attractive."


Chemise blanche cintrée, cravate, jean bleu foncé, il a tombé le blaser ; le look est classiquement tendance, mais le ton solennel. Plus posé cette fois. Sylvie Wojtowicz, fidèle lieutenant au féminin, sur sa droite. Son double, comme une ombre, une mise en abyme, avec cette affiche XXL accrochée au mur, d'un candidat posté au bord du canal Galliffet avec un bout de L'Ile en décor. "Ma ville où je suis né. Martigues, c'est ma passion", lance-il remontant d'abord le temps de son combat, dans l'opposition depuis 2014. "Nous avons travaillé, nous nous sommes opposés, nous avons proposé, nous n'avons jamais été écoutés ! Mais le travail nous l'avons fait, nous avons été à la rencontre de la population. Il y a 6 ans de travail".


Le candidat dit ne pas vouloir "rentrer dans une campagne de dénigrement, mais de projets". Côté pile, il est beau joueur d'abord quand il acquiesce que "de belles choses ont été faites".


"Je ne dis pas qu'il faut changer radicalement Martigues, mais le maire actuel ne peut pas dire qu'il y a du bon dans le statu quo." Coté face, le ton est plus musclé. "J'ai appris, assure-t-il. J'ai entendu le message depuis 6 ans ; bien avant même : j'ai vu ma ville grandir, j'ai vu ma ville dépérir et j'ai peur pour elle et ses habitants. Cette ville est un joyau que l'on est en train de perdre".


À mesure, les mots deviennent plus ciselés, comme des premiers coups. "Ce combat, je veux le faire avec vous tous. Le besoin est là, la majorité actuelle n'a plus d'oreilles, elle n'entend plus, elle ne voit plus".


 


Le défi s'annonce en tout cas majuscule sur ce bastion


Même s'il ne dévoile pas encore son programme, donnant rendez-vous en janvier, ni sa liste, ses mots-clés sont là : sécurité, emploi, civisme, logement. "Il y a ce qui remonte de la population et il y a les faits. Des problèmes de sécurité grandissants, un environnement négligé. Il faut des moyens. On ne peut pas concevoir de dire que s'il y a de l'incivilité, c'est parce que les Martégaux sont sales. Il faut aller au-delà du constat, mettre les moyens, c'est notre devoir d'endiguer cela". Il parle de son équipecomme "des gens qui ont envie de voir Martigues plus forte. Des passionnés, avec des compétences. Je ne cherche pas des personnages qui vont ramener des voix, mais parce qu'ils ont des idées et des solutions."


Son autre cheval de bataille est d'incarner selon lui "la modernité". "Je veux être un responsable politique moderne, en phase avec son époque. Je veux être le maire de tous les Martégaux, à l'écoute. Derrière l'écoute, des actes et des solutions". Et quand on lui demande, si ce n'est pas prendre le risque d'un mélange de genre d'un fief de campagne au sein de DMB, il y voit plus un symbole d'être "au milieu du berceau économique" dans cette " ville qui n'est pas assez attractive, symbole les 5 637 chômeurs sur une population active de 20 000 à Martigues"


"Il faut travailler sur l'emploi", clame "JLDM" qui, plus qu'un local de campagne, veut sillonner encore, aller au coeur. "Notre méthode, c'est d'être au contact. Nous irons chez l'habitant, dans tous les quartiers, aucun ne sera négligé". Il va plus loin : "Je veux faire en fonction de ce qu'on entend. Un maire n'impose pas", tonne celui qui croit que "les Martégaux nous attendent. Ils veulent des actes !"


Le défi s'annonce en tout cas majuscule sur ce bastion, cette terre rouge, qui vient de fêter 60 ans de communisme. La réponse fuse alors : "Ils ont prôné depuis très longtemps la retraite à 60 ans, je les invite à la prendre." Ses supporters jubilent. Les meetings ne sont plus très loin.



[SOURCE / LA PROVENCE]