[POLITIQUE - ARLES]: la députée Monica Michel en marche vers la mairie.
Publié : 19 septembre 2019 à 13h11 par Patrick MONROE
L'élue annonce sa volonté d'être candidate aux municipales, avec le soutien du parti présidentiel.
Son nom avait filtré, en tout début d'été, au moment où la République en marche confirmait son intention de présenter une liste aux municipales à Arles. La députée Monica Michel allait-elle conduire la dite liste ?
Tentée, l'élue s'était donnée l'été pour y réfléchir. Et hier, elle a officialisé son choix, auprès des militants de la République en marche d'abord, puis plus largement. Monica Michel sera bien candidate pour les prochaines élections municipales, à Arles. La députée, en passe de finaliser le dossier qu'elle devra remettre à la commission nationale d'investiture En Marche (qui devrait traiter le cas arlésien mi-septembre), explique sa décision à La Provence.
Monica Michel, vous voilà donc candidate pour les municipales à Arles...Monica Michel : J'ai pris la décision de me présenter comme candidate à la mairie. C'est une décision personnelle. Je suis en train de finaliser mon dossier d'investiture qui sera adressé à la commission nationale d'En marche.
Vous avez dévoilé la nouvelle aux militants d'En marche en premier...J'ai trouvé normal que les militants d'En marche, qui m'ont soutenue, qui m'ont accompagnée dans la campagne des législatives, soient informés de cette décision. C'est une décision importante, dans une carrière, parce qu'au final je fais un peu l'inverse de ce qui se faisait dans le passé. D'un mandat local vers un mandat national, c'est plus courant que l'inverse !
Justement, pourquoi ce choix ? Vous n'étiez pas heureuse à l'Assemblée ?Je suis une députée tout à fait passionnée par son mandat, j'ai appris beaucoup de choses pendant ces deux années. Mais en même temps, je suis aussi une Arlésienne. Cela fait plus de 30 ans que j'ai choisi de vivre ici, d'élever mes enfants ici. Ma carrière professionnelle s'est faite en dehors d'Arles (elle était directrice commerciale du port autonome de Marseille pendant 18 ans, Ndlr), mais ma vie, mon ancrage ont toujours été arlésiens. Arles est une ville que j'aime. Depuis les élections, j'ai porté au niveau national quelques dossiers importants, le devenir du Pays d'Arles, le contournement autoroutier, un grand plan Rhône pour Arles, le fleuve, s'il peut être une menace, étant aussi un atout fabuleux pour notre territoire. Aujourd'hui, le contournement autoroutier avance, ce dossier a repris un rythme local. L'avenir institutionnel du Pays d'Arles, là aussi c'est un sujet devenu plus local ou régional. Et depuis que je suis députée, j'ai toujours tenu à être à l'écoute des citoyens, quels qu'ils soient, des acteurs économiques, des associations... Le désir de changement que j'ai ressenti, que j'ai entendu, est réel. J'ai aussi été sollicitée par des personnalités, cet été. Donc tout cela, mis bout à bout, me conforte, me fait dire qu'il est temps de me lancer dans cette bataille.
Quelle va être votre ambition, et quels projets allez-vous porter pour Arles ?Chaque chose en son temps. Aujourd'hui, c'est ma déclaration de candidature, et je me sens tout à fait légitime d'être candidate à la mairie de ma ville. Ensuite, les premières grandes orientations seront présentées entre le 15 et le 20 septembre. Je reste en tout cas persuadée qu'il y a de belles choses à faire avec les Arlésiens pour notre ville. Dans ces belles choses, il y a le développement économique, qui est indispensable à ce territoire. Nous avons encore trop de chômage ici, notamment de jeunes, de femmes. Cela passera par un travail de terrain, de recherche d'entreprises et d'investisseurs. Ça a été mon travail pendant 20 ans dans ma carrière professionnelle, pour moi ce n'est pas de la théorie. Arles est à un tournant de son histoire, d'ordre économique, pour un développement harmonieux d'Arles nord avec Arles sud. Un tournant au niveau culturel : nous aurons l'ouverture de Luma en 2020, du Museon arlaten..., cela face à un patrimoine historique d'une richesse incroyable. Un travail de fond sera à conduire pour que la culture au sens large puisse être partagée par tous. Il y a un travail fabuleux, passionnant à faire pour faire revivre cette ville à la hauteur de ce qu'elle mérite.
Avec tous les candidats déclarés, et les autres potentiels, est-ce que vous vous attendez à une rude campagne ?Je ne suis pas sur cette ligne. Moi je pense qu'il est important que les Arlésiens et les Arlésiennes puissent, dans une démocratie comme la nôtre, avoir le choix. À voir quel programme sera porté par qui, avec quels objectifs. Je ne vais pas m'enfermer dans une logique politicienne. Je pense qu'Arles mérite autre chose.
Vous confirmez que vous abandonnerez votre siège de députée, si vous êtes élue ?La constitution le prévoit. Un mois après l'élection, si elle est positive, mon suppléant (Jérôme Santilli, Ndlr) prend le relais. Mon objectif n'est pas de partager mon temps et de passer outre le cumul des mandats, mon objectif c'est de faire et d'agir pour Arles. Aujourd'hui, je me dis que le temps est venu de me mettre au service de ma ville, pour la faire avancer, la secouer un peu. Mais je resterai députée jusqu'à l'élection. Ce ne sera pas facile, il faudra que je me partage pendant cette période-là.
L'aval de la commission nationale d'investiture ?
C'est à la commission nationale d'investiture d'En marche de valider les candidatures pour les municipales de 2020. "Monica Michel ferait naturellement figure de favorite, si elle décidait de se présenter, je ne suis pas le seul à le penser. Je la soutiendrais, et l'ensemble du comité d'Arles la soutiendra", confiait il y a quelques jours Jérôme Santilli, suppléant de la députée, par ailleurs relais territorial LaRem, sous l'égide du référent départemental Bertrand Mas-Fraissinet, et membre du pôle politique au niveau des Bouches-du-Rhône. Autant dire que décrocher l'investiture En marche s'apparenterait presque à une formalité pour Monica Michel, même si d'autres postulent. Verdict définitif mi-septembre.
[SOURCE / LA PROVENCE]