[ SOCIETE - CAMARGUE ] Le sanglier chassé à l'arc en Camargue lors d'une battue

Publié : 10 février 2020 à 9h51 par sarah rios

Il s'agissait de réguler la population hier aux Marais du Verdier.



L'opération était "hors norme", de la bouche même d'Anthony Olivier, garde de la Réserve naturelle à la Tour du Valat. Hier, une cinquantaine de chasseurs à l'arc, dont les membres des archers de Camargue, ainsi qu'une douzaine de chasseurs armés plus classiquement d'une carabine, étaient mobilisés pour une grande battue au coeur des Marais du Verdier. Sur ce site, propriété de la Tour du Valat, l'objectif était de réguler la population de sangliers. "En Camargue, il y en a beaucoup, c'est une espèce qui a explosé ces dernières années. Et cela pose deux types de problèmes majeurs : les dégâts faits aux cultures, et les problèmes de collision routière", expose Anthony Olivier. Sur le territoire, le sujet est sensible, et a déjà donné lieu à de multiples polémiques, sachant que ce sont les fédérations de chasse qui sont amenées à rembourser les dégâts aux agriculteurs...


L'opération d'hier, longuement concertée entre toutes les parties, s'est donc imposée naturellement. Avec une partie de chasse respectant au maximum un environnement très sensible. "Cela faisait des années que, pour des raisons de sécurité, nous n'avions pas régulé la population. On s'est donc dit que nous allions essayer avec un groupe d'archers, ce qui est beaucoup moins dangereux que pour une battue classique", relève Anthony Olivier.


 


"Il faut beaucoup de patience"


Si la balle du fusil peut parcourir une centaine de mètres, la flèche n'en fera pas plus de 15. C'est donc plus sûr, avec un village du Sambuc et une route à proximité. Et puis, un chasseur à l'arc portera moins atteinte à la nature, même si toutes les balles, aujourd'hui, ne contiennent plus de plomb. "L'avantage des archers, c'est qu'il s'agit d'une activité plus discrète que la chasse traditionnelle, qui provoque de gros dérangements, sur un site où il y a beaucoup d'oiseaux. Là, on va moins perturber les espèces", explique Anthony Olivier. "Plus difficile que la chasse à la carabine" Sur les sentiers des marais, les chasseurs à l'arc, postés autour de la roselière, à la sortie des coulées empruntées par les bêtes, attendent leur proie, patiemment. À l'affût, ils écoutent le moindre son. Certains, malgré leur gilet orange, usent de divers moyens pour se fondre dans le paysage camarguais. Patrice, lui, n'a pas d'équipement de camouflage. [ ... ]



Retrouvez l'article complet ICI 



Source: laprovence.fr / C. Vial


Photo: A. Esposito