[SOCIETE - PAYS D'ARLES]: Elle vit sans électricité depuis 20 jours car elle refuse le compteur Linky.

Publié : 13 septembre 2019 à 12h01 par Patrick MONROE

Marie-Hélène Teissier vit avec sa fille dans une petite maison à la sortie d'Aureille (13). Le 25 août, alors qu'elle s'était absentée, elle reçoit un appel de sa voisine lui signalant que son compteur électrique, situé au fond du jardin, était en train de brûler. "Un agent d'Enedis est venu pour mettre en sécurité l'installation électrique. Il n'a pas pu le faire complètement car le compteur était cadenassé pour ne pas qu'on m'installe un compteur Linky. Depuis je vis sans électricité. Je m'éclaire à la bougie le soir, et je fais chauffer de l'eau pour me laver. Les courses, c'est au jour le jour car on n'a plus de frigo. Ma fille de cinq ans n'apprécie pas trop la toilette à l'ancienne, elle est aussi triste de ne plus voir ses dessins animés".


Marie-Hélène Teissier a bien sûr rappelé Enedis, écrit une lettre recommandée à l'entreprise avec copie au maire et au Smed13 (syndicat mixte d'énergie du département), pour préciser qu'elle "souhaite que son compteur soit remplacé par un compteur classique, ancien, et non pas un Linky. Mais quand les techniciens sont revenus le 2 septembre, ils m'ont dit que c'était un Linky ou rien, qu'ils n'avaient plus de compteur blanc identique à celui que j'avais, et qu'ils n'en installaient plus. Ils ont insisté, mais j'ai refusé. Je suis contre le Linky par rapport aux ondes que dégage la technologie CPL, courant porteur en ligne. Ces ondes sont nocives pour la santé, quoi qu'Enedis en dise. Je ne veux pas non plus de ce compteur dit intelligent qui permet de savoir comment on vit, quels appareils on utilise et quand. C'est de l'ingérence dans la vie privée".


Marie-Hélène Teissier a reçu l'appui des associations anti -Linky du Pays Salonnais et de Saint-Rémytrès remontées contre les pratiques d'Enedis, qui, rappellent-elles, "n'a pas le droit de pénétrer dans des propriétés privées, sans autorisation pour installer des Linky. C'est un rapport de force qui s'engage. Mais vous avez tout notre soutien", assure Anne Provence, coordinatrice de collectif "A nos ondes pays salonais". "Il faut alerter le procureur de la République sur votre situation inacceptable. Le droit à l'électricité est un droit fondamental".



[SOURCE / LA PROVENCE]