[ SPORT - ISTRES ] David Biagetti a fini "la course la plus difficile au monde"

Publié : 12 décembre 2019 à 10h35 par sarah rios

L'Istréen a relevé un défi XXL pour ses 50 ans : le tour du Mont-Blanc fait... en 18h !



Neuf cols au programme et 8313m de dénivelé. Le défi fou réalisé par David Biagetti sur les pentes autour du Mont Blanc.



David Biagetti est ce qu'on appelle un finisher. Il a réussi le défi qu'il s'était lancé pour ses 50 ans : participer au Tour du Mont-Blanc cyclo, "la course de vélo d'un jour la plus difficile du monde" qui s'est déroulée en juillet dernier. Une épreuve qui fêtait ses 10 ans d'existence et dont le parcours avait été corsé pour cet anniversaire.Cet ultra-raid de 333 km qui passe en France, en Italie et en Suisse avec 9 cols au programme (!) pour 8 313m de dénivelé, n'est pas à la portée de tout le monde, même si ce n'est pas une compétition à proprement parler. Ici pas de classement. Arriver au bout de l'épreuve est, en soit, une victoire. La preuve sur 739 concurrents, venus du monde entier au départ, seuls 451 ont passé la ligne d'arrivée dans les temps impartis dont le pensionnaire d'Istres Sports Cyclisme, David Biagetti qui a réalisé le parcours en 18 heures."Le départ s'est fait à 5h du col des Saisies et je rentre à 23 heures avec la satisfaction d'avoir réussi à passer la ligne d'arrivée, même si par moments ce fut très difficile et l'on passe par des phases très différentes".



L'euphorie du départ, la lassitude, la colère, la solitude, la fatigue, le mal aux fesses et aux pieds... Autant d'éléments qui peuvent parfois donner l'envie d'abandonner "cela m'a traversé l'esprit à plusieurs reprises, avoue-t-il avant de rajouter après un silence : "Il faut vraiment être costaud mentalement". En effet, passer 18 heures seul sur un vélo, face à soi-même et à la route, est loin d'être évident. "Certains concurrents étaient accompagnés ou suivis par une voiture et pouvaient s'accorder un peu de détente auprès des amis ou de la famille. J'ai préféré être seul d'un bout à l'autre de l'épreuve même si cela ajoute une difficulté supplémentaire, tout comme respecter les temps de passage aux barrières pour ne pas être éliminé en cours de route".Son épouse le rejoindra seulement pour les 30 derniers kilomètres. Si l'effort physique et mental est indéniable, il faut ajouter les écarts de température "On passe de 10º en haut du col du Grand Saint-Bernard à 2 469m d'altitude, à 32° dans le val d'Aoste, sans oublier le manque de sommeil. J'ai essayé d'être régulier dans mes efforts tout au long de la course et c'est cette régularité qui m'a permis de pousser mon corps aux limites de l'extrême et de finir l'épreuve".Inscrit en novembre 2018, David a commencé sa préparation en début d'année après avoir participé au stage en Espagne organisé par Istres Sports : "Je fais du vélo tous les jours, même pour aller au travail, ce qui me permet de garder la forme, et je me suis astreint, en plus de mes sorties habituelles, à faire des randonnées de 200 km minimum à raison d'une fois par mois. J'ai participé à quelques cyclosportives de 280 km afin de valider la distance question résistance".Quatre ascensions du Ventoux dans la journée ont complété le programme de préparation. Au total, près de 10 000 km dans les jambes avant le grand départ du Mont-Blanc. Pour l'année prochaine, il s'est déjà fixé un autre objectif : "Je vise un podium catégorie 50-55 ans dans le challenge du Label d'Or FFC. Au programme 12 cyclosportives dans la saison (raid des Alpilles, l'Héraultaise, les Bosses du 13...) afin d'engranger des points pour viser une médaille."Une récompense qu'il pourra ensuite ajouter à son tee-shirt de finisher et sa médaille qui l'ont honorés à l'issue de son exploit du Mont-Blanc.



Source: laprovence.fr / G.D