[ SANTE ] Danone envisage de retirer le Nutri-Score de ses yaourts à boire

Publié : 6 septembre 2024 à 9h59 par Camille .

Danone retire le Nutri-Score de ses yaourts à boire : un tournant contesté


 


Lors d'une déclaration à la presse ce mercredi 4 septembre, Danone a annoncé son intention de retirer le label Nutri-Score de ses yaourts à boire, avec effet immédiat. Cette décision concerne des marques emblématiques telles qu'Actimel, Danonino, Hi-Pro et Activia. "À partir de septembre 2024, nous procéderons progressivement au retrait du Nutri-Score de nos produits laitiers et d'origine végétale à boire", a précisé le groupe.


Le choix de Danone découle de son désaccord avec la récente révision du calcul du Nutri-Score. Désormais, celui-ci ne se limite plus à évaluer la quantité de graisse ou de sucre, mais prend également en compte la qualité nutritionnelle des aliments. Les yaourts à boire sont désormais classés parmi les boissons, et donc comparés à l'eau, seule à obtenir la note A. Le lait écrémé et demi-écrémé obtiennent un B, tandis que le lait entier est classé C. Avec cette nouvelle classification, Actimel, promu comme un produit santé, passe de A ou B à D. De même, le yaourt à boire pour enfants Danonino, autrefois mieux noté, dégringole à D, "comme un soda sucré", déplore un porte-parole de Danone. Fait surprenant, la version à consommer à la cuillère du Danonino reste en B, malgré des valeurs nutritionnelles similaires.


Cette décision fait grincer des dents du côté des associations de consommateurs. Foodwatch a rapidement réagi en lançant une pétition pour demander au gouvernement de rendre le Nutri-Score obligatoire. À ce jour, environ 60% des marques affichent cet indicateur, mais plusieurs d'entre elles ont déjà fait marche arrière. Fin 2023, Bjorg avait retiré le Nutri-Score de ses produits, anticipant une dégradation de la note de ses biscuits et boissons végétales. D'autres marques pourraient suivre cet exemple dans les mois à venir.


Après la publication de cette révision au Journal officiel, les industriels auront deux ans pour adapter leurs étiquettes ou choisir de se passer du Nutri-Score, au grand dam des consommateurs.