[ Santé ] Découverte de l'importance de l’hormone hepcidine dans les poussées inflammatoires du psoriasis

Découvrez l’impact de l’hormone hepcidine dans le traitement du psoriasis, une maladie inflammatoire chronique de la peau.

Publié : 28 octobre 2024 à 14h15 par Camille .

Une avancée scientifique ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques pour le psoriasis sévère


 


Une récente étude de l’Inserm, du CNRS et de l’Université Paris Cité met en lumière le rôle essentiel d’une hormone appelée hepcidine dans les crises de psoriasis, une maladie inflammatoire chronique de la peau. En France, contrairement aux États-Unis, les patients atteints de psoriasis préfèrent souvent dissimuler leur maladie pour éviter les préjugés et fausses croyances encore trop présents. Le psoriasis est une maladie auto-immune de la peau, caractérisée par des plaques rouges sur le corps et le cuir chevelu. Bien qu’il affecte principalement les personnes ayant une prédisposition génétique, des facteurs externes influencent également les poussées, notamment le froid, certains médicaments comme les bêtabloquants, le stress, le surmenage, et des infections.


Depuis sa reconnaissance en 2014 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme une "maladie chronique, douloureuse, inesthétique, invalidante et incurable", le psoriasis a bénéficié de nombreux progrès dans les traitements. Bien qu’aucune solution miracle n’existe, des crèmes, pommades et la photothérapie peuvent soulager les symptômes. Pour les formes graves, qui touchent environ 20 % des patients, des traitements systémiques comme les rétinoïdes, la ciclosporine et le méthotrexate sont recommandés. En cas d'échec de ces traitements, les biothérapies offrent une alternative pour les cas sévères. Ces thérapies, bien que souvent efficaces, nécessitent des injections et peuvent perdre leur efficacité au fil du temps.


Aujourd'hui, une avancée significative pourrait changer la donne : l’hepcidine, une hormone bien connue pour sa régulation du fer dans le corps, semble aussi jouer un rôle crucial dans les poussées inflammatoires du psoriasis, notamment chez les patients aux formes sévères. Cette découverte, réalisée par l'équipe de Carole Peyssonnaux, directrice de recherche Inserm à l’Institut Cochin (Inserm/CNRS/Université Paris Cité), ouvre la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques pour le psoriasis.


 


Source : LaProvence