[ SANTE - MIRAMAS ] l y aura quatre médecins de plus au chevet des patients

Samedi 20 janvier, la maison de santé pluridisciplinaire "Mirasud" a été inaugurée. Un projet datant de 10 ans qui a enfin abouti. La Ville a pris en charge sa construction.

Publié : 22 janvier 2024 à 16h40 par Emmanuelle ELBAZ /LAPROVENCE.COM

Crédit : E.E


Elle se trouve à l'emplacement d'une ancienne clinique, au 2 bis boulevard Docteur Jacques-Minet, comme un clin d'oeil à cet ancien radiologue miramasséen.


La nouvelle maison de santé pluridisciplinaire (MSP) "Mirasud", qui est déjà en fonction depuis quelques mois a été inaugurée en présence de tous les pouvoirs publics qui ont permis l'aboutissement de ce projet vieux de 10 ans déjà.


Un délai "pas si important que ça", a estimé le maire, qui correspond "au temps nécessaire pour monter le dossier, construire le bâtiment et à l'impact du Covid qui a fait prendre deux ans de retard".


Une offre médicale complète


Quatre médecins généralistes, dont trois sont de jeunes trentenaires - Marine Habert, Aude Revillon, Terry Dies (qui est aussi praticien du sport) - et un qui est un tout petit peu plus âgé, René Meyer, qui est à l'origine du projet, y sont installés, ainsi qu'une psychologue, Camille Deluzurieux et deux infirmières, Véronique Halidi et Josepha Xillo.


Et bonne nouvelle, ils prennent les nouveaux patients. René Meyer a fait visiter les locaux aux officiels, mettant en avant leur sécurisation, avec un sas pour rentrer, une première salle d'attente avec un accès aux cabinets protégé également. 430m², sept cabinets modernes et "zen", avec la possibilité de devenir une maison médicale de garde. Le rêve...



Il a aussi expliqué la genèse du projet, avec une volonté commune des pros du secteur et de la Mairie, qui a pris en charge la construction, de trouver un remède à la pénurie de médecins.


Une annonce pour les malades du cancer


Et son futur, avec bientôt un établissement dentaire à côté et un laboratoire d'analyses. Et même peut-être qu'un chirurgien plastique viendra s'installer là. "Nous aurons aussi quatre à cinq étudiants en médecine par an, avec l'espoir d'en retenir certains", a ajouté le médecin.


Jean-Pierre Richard, qui représentait la Région, a rappelé la participation financière de celle-ci : presque 150 000 € au total pour les travaux et le matériel. "Tout cela est une affaire très collective", a confirmé le maire, Frédéric Vigouroux, qui a évoqué un projet similaire au nord de la ville et a également effectué une annonce concernant les malades du cancer : "Les gens suivis à Paoli-Calmettes effectuent 1 h 15 de route. Notamment pour les soins de suite. Ce n'est pas possible. On doit travailler sur quelque chose ensemble". Et c'est par un hommage à René Meyer qu'il a conclu : "Tu es un chic type et ce qui m'honore, c'est que tu es un ami".



Enfin c'est Régis Passerieux, sous-préfet d'Istres qui a clôturé la série de discours comme le veut le protocole. Il a donné des chiffres alarmants : "50 % des médecins de Miramas ont plus de 50 ans. Nous avons 10 ans très difficiles devant nous. 16 % de la population régionale fait partie des zones prioritaires. Miramas, mais aussi Istres et Saint-Chamas".


Soutenir l'implantation des maisons de santé


Mais il a aussi évoqué des solutions : "Nous voulons multiplier par deux ces MSP", et des moyens d'y parvenir : "Le soutien de la Caisse nationale d'assurance maladie pour les honoraires, les aides allant jusqu'à 1200€ par mois aux étudiants en médecine s'engageant à rester deux ans sur ces territoires, s'appuyer sur des auxiliaires de santé pour faciliter l'accès rapide aux soins et les 25 % d'aide à l'investissement de l'État, des dispositifs que votre maire connaît bien", a-t-il souri. Tout en le reconnaissant : "Nous sommes encore en deçà de ce qu'il faut réaliser au niveau de nos défis".


 


SOURCE: lAPROVENCE.COM