[ Economie ] La part des salariés concernés par la revalorisation du Smic en baisse

Revalorisation du Smic au 1er janvier 2024 : une baisse du nombre de bénéficiaires

La part des salariés concernés par la revalorisation du Smic au 1er janvier 2024 a diminué à 14,6% , contre 17,3% en 2023, selon une étude du ministère du Travail publiée jeudi. Cette baisse se traduit par une diminution du nombre de salariés touchés par la hausse du salaire minimum : ils sont passés de 3,1 millions début 2023 à 2,7 millions un plus tard , malgré une augmentation du Smic de 3,4% sur cette période.

L'étude de la Dares souligne que fin 2023 , moins d'accords de branche que l'année précédente comportaient un premier niveau de grille salariale inférieur au Smic. Les branches concernées par ces minima représentaient 3,7% des salariés , contre 7% fin 2022.

Les impacts de la hausse du Smic varient considérablement selon les secteurs :

• Dans la branche Hôtellerie, restauration et tourisme , la proportion de salariés bénéficiaires a chuté de près d'un quart, passant de 39,5% à 28,2% .


• Dans la branche nettoyage, manutention, récupération et sécurité , cette part a été réduite de plus de moitié, de 40,6% à 18,6% .


• À l'inverse, dans le commerce (principalement alimentaire) , elle a progressé de 39,2% à 43,9% .

Certaines revalorisations sectorielles ont également influencé cette baisse. Par exemple, dans les branches hôtels, cafés et restaurants et boulangeries-pâtisseries , des augmentations salariales en juin 2023 ont réduit la proportion de salariés concernés par la hausse du Smic de respectivement 15,4 et 14,8 points .

La Dares précise que la proportion de bénéficiaires de la hausse du Smic ne correspond pas strictement au pourcentage de salariés rémunérés au Smic. En effet, certains perçoivent des éléments de rémunération exclus de l'assiette du Smic .

De plus, la proportion de bénéficiaires varie selon la taille de l'entreprise :

• 30,6% dans les entreprises avec un seul salarié.


• Seulement 9,4% dans les entreprises de 500 salariés ou plus.

Les femmes représentent 57% des bénéficiaires de cette revalorisation. La hausse concerne également davantage les salariés à temps partiel ( 31,3% ) que ceux à temps plein ( 10,6% ).