C'est peu de dire que le contenu de la réunion programmée, ce lundi 22 janvier, à Matignon, où le Premier ministre, Gabriel Attal recevra les responsables de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), sera observé avec la plus grande attention à travers le monde agricole. Sur l'autoroute A64 bloquée, depuis jeudi dernier, bien entendu. Dans toutes les autres régions et dans toutes les filiales, aussi.
En Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'issue de cette entrevue pourrait attiser le mécontentement s'il s'avérait qu'aucune avancée significative n'en découle. "En fonction des départements, donc des spécificités et des difficultés qui y sont rattachées, les revendications diffèrent, mais il y a un ras-le-bol global", signale Florian Pellegrin, le président des Jeunes Agriculteurs Paca.
Florian Pellegrin : "On ne veut pas de phrases toutes faites"
Normes environnementales étouffantes, cours des marchés désavantageux, importations trop massives, contrôle des origines imparfait malgré la loi Egalim, stockages d'eau paralysés par d'interminables procédures,... Les motifs de mobilisation foisonnent de part et d'autre, au point que des actions sont, d'ores et déjà, à l'étude en vue de la fin de la semaine, dans toute la région, et ce, en coordination, notamment, avec la FRSEA Paca. Celles-ci seraient donc effectives si la réunion de ce lundi, à Matignon, aboutissait à un statu quo.
"Des promesses, on en a eu régulièrement de la part de notre ministre, Marc Fesneau, rappelle Florian Pellegrin (30 ans), éleveur de vaches laitières, dans le Champsaur (Hautes-Alpes). Celui-ci s'est déplacé à plusieurs reprises dans notre région et à chaque fois, il a dit ce qu'on voulait entendre, mais il n'y a toujours pas d'actes. Même si on veut croire à la bonne volonté du nouveau Premier ministre, ce sont des actes forts et immédiats qui vont ralentir nos projets d'actions. On ne veut pas de ces phrases toutes faites - du style 'la nation a besoin de vous' - comme cela a été le cas, lors de sa rencontre avec des citoyens, ce samedi, (à Saint-Laurent-d'Agny, dans le Rhône, NDLR). On veut du concret, maintenant."
SOURCE: LAPROVENCE.COM