Arles : culture, politique, travaux : ce qui vous attend en 2018
4 janvier 2018 à 13h16 par sarah rios
Festivals, aboutissement des grands travaux, structuration du pays d'Arles... l'année sera riche.
Qui aurait pu prévoir au tout début de l'année 2017 la nomination de l'Arlésienne Françoise Nyssen au poste de ministre de la Culture ? Personne, à vrai dire, et 2018 pourrait aussi réserver son lot de surprises. Mais on a déjà quelques certitudes : l'année à venir, si on recense les grands rendez-vous, les chantiers structurants, et les gros dossiers, s'annonce chargée. Tour d'horizon.
Les grands chantiers
L'année 2018 sera celle de l'aboutissement des chantiers majeurs entamés ces dernières années. Certes, les inaugurations officielles de la tour Luma, de la nouvelle école nationale supérieure de la photographie et du Museon Arlaten auront lieu en 2019. Mais le gros des travaux sera achevé, à moins de sérieux contretemps, à la fin de cette année. Le chantier du Museon Arlaten, par exemple, prévu pour durer deux ans, doit se terminer en septembre, pour ensuite réinstaller les collections et rouvrir en 2019. L'école photo, elle, doit être livrée en janvier 2019. Autant dire qu'en décembre 2018, on sera proche de la fin...
En 2018, la Ville mènera elle aussi de gros chantiers. Les aménagements de la Zac des Minimes, autour de la fondation Luma, vont débuter. À Griffeuille, la réhabilitation du complexe sportif Van Gogh va elle aussi démarrer, pour un investissement de 2 M€. Enfin, des travaux de réfection seront engagés sur la piscine Berthier au Trébon : près d'un million d'euros sera mobilisé pour le principal équipement nautique de la commune.
Les festivals de l'été
C'est le triptyque gagnant des étés arlésiens. Les Rencontres photo débuteront sur les chapeaux de roues le lundi 2 juillet, avec la traditionnelle semaine d'ouverture. Pour l'heure, rien n'a filtré du programme concocté par le directeur Sam Stourdzé. La barre atteinte en 2017 est très haute, avec un record de 125 000 visiteurs, mais pourquoi pas la dépasser ?
La troisième semaine de juillet sera celles des Escales du Cargo. La première surprise réservée par l'équipe de Jean-Marc Pailhole a été dévoilée il y a quelques jours : le mythique Etienne Daho sera sur la scène du théâtre antique le 19 juillet prochain. En attendant d'autres jolis coups !
Entre-temps, les Suds seront passés par là. Le festival des musiques du monde a lui aussi cartonné, l'an dernier, et la fête promet une nouvelle fois d'être belle. Pour les plus impatients, les Suds proposeront pour la première fois un festival en hiver, du 17 au 24 février, sur le territoire de l'interco ACCM et en coréalisation avec le conservatoire de musique du pays d'Arles. Avec un thème, l'amour, et des invités (Tony Gatlif, Jasser Haj Youssef, Chet Nuneta) qui réchaufferont les coeurs.
La tradition
Arles est une ville fière de ses traditions, et Festiv'Arles les mettra encore une fois en avant avec ses principaux temps forts : la course de satin, où les cavaliers montent leur cheval Camargue à cru, le dimanche 3 juin, et les fêtes d'Arles, avec la Pegoulado le vendredi 29 juin et la fête du costume le dimanche 1er juillet.
Van Gogh, Picasso et les autres
Chaque année, Arles est le cadre de grandes expositions estivales. La fondation Vincent Van Gogh y contribue grandement depuis son ouverture, en 2014. Pour 2018, une double exposition majeure débutera le 21 avril : "Soleil chaud, soleil tardif", qui réunira des toiles de Vincent, prêtés par les plus grands musées, mais aussi des oeuvres tardives de Picasso, et des tableaux de Monticelli, Polke..., et "Paul Nash, éléments lumineux", rétrospective d'un des artistes britanniques les plus importants du XXe siècle. D'autres grands rendez-vous sont à prévoir, notamment du côté de Luma. Y'aura-t-il une suite après la grande exposition consacrée aux premières années du travail de la photographe Annie Leibovitz, qui a confié ses archives à la Fondation ? Possible. On en saura plus fin janvier, quand Luma dévoilera son programme estival.
La politique
En 2018, et c'est suffisamment rare pour être signalé, aucune élection n'est au programme. Après une année 2017 marquée par la présidentielle et les législatives, les électeurs auront bien le droit de souffler... à l'exception de ceux de Barbentane et Fontvieille (lire ci-dessous). Mais les politiques, eux, ont du travail. En particulier, le dossier de l'avenir institutionnel du pays d'Arles va les mobiliser. Après l'installation du Pôle d'équilibre territorial et rural (PETR), en octobre dernier, ils ont passé la vitesse supérieure, tentant d'anticiper la disparition probable (mais pas souhaitée) du Département. Refusant d'être intégrés dans la Métropole, ce qui coûterait au moins 17 millions d'euros aux contribuables du pays d'Arles, les élus ont lancé une étude pour voir comment il serait possible de récupérer les compétences d'un Département fondu dans la Métropole. L'idée de constituer un pays d'Arles unifié, à côté d'Aix-Marseille, fait son chemin. Avant une concrétisation en 2018 ?
Source: Christophe Vial/ Laprovence.com