Cinéma : après la crise, l'espoir d'une reprise.

Publié : 6 septembre 2020 à 16h12 par Patrick MONROE

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En ces temps de crise et de malaise dans les salles obscures, voilà une info que personne ne croira. On a refusé du monde, il y a quelques jours, dans un cinéma marseillais. Complet ! C'était aux 3 Plames, à la Valentine, dans les quartiers est. "Avec tous les sièges à condamner, la capacité était considérablement réduite, explique l'exploitant Didier Tarizzo. Comme il pleuvait ce jour-là, ça s'est vite rempli." C'est évidemment un épiphénomène dans l'univers du cinéma qui fait grise mine depuis la réouverture des salles, fin juin. La chute de fréquentation est vertigineuse. 73,8 % pour tout le pays, en juillet, selon le Centre National du Cinéma (CNC), soit 4,8 millions d'entrées payantes. Et 64,3 % pour les sept premiers mois de l'année. Le virus a fait des ravages dans le 7e Art. Et les complexes en France n'ont pas été aidés par les État-Unis qui ont "retenu" leurs blockbusters alors que l'été a toujours été la période dorée pour la diffusion du genre.

"Cette année, les Américains nous ont beaucoup manqué", regrette Frédéric Perrin, qui gère le cinéma du Prado à Marseille. Le malaise a été d'autant plus grand que, comme l'a déploré la Fédération nationale des cinémas français, qui regroupe les 6 000 écrans, certains films ont atterri, non pas dans les salles, mais sur les plates-formes vidéos. Après le virus, le coup de poignard dans le dos des exploitants... Quelques films ont néanmoins égayé les salles, Tenet notamment. "Et la bonne nouvelle, c'est que les salles américaines rouvrent progressivement, se réjouit Didier Tarizzo. Ce qui va relancer la machine US. D'autres films suivront, américains mais aussi tricolores, ces derniers étant d'ailleurs venus à la rescousse des salles nationales.

[SOURCE / LA PROVENCE]

Par Jean-Jacques Fiorito et Cédric Coppola