[ CULTURE - NIMES ] Prix Hemingway : 23 finalistes et plusieurs bonnes raisons de continuer la fête

Publié : 28 mai 2020 à 8h37 par sarah rios

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Ah le Prix Hemingway... En feria c'est une sorte de rendez-vous incontournable pour les amateurs de littérature et de festivités culturelles. Dans un monde changeant, l'association qui l'organise, les Avocats du diable, prépare de belles rencontres.

" C'est un peu spécial cette année... Même pour le lieu de la conférence de presse, l'Espace Pablo Romero, très accueillant et festif pendant les ferias mais sans vie actuellement. Vous constatez qu'il y a de nouvelles têtes au sein de l'association qui a réuni sa soixantaine d'adhérents pour renouveler le bureau et casser la routine. Je suis devenu président car j'ai besoin de notoriété ", rigole Eddie Pons qui avouera également que pour les nouvelles espagnoles il ne s'agit pas d'un grand cru mais que l'une d'entre elles lui a tiré les larmes.

Pour l'adjoint à la culture de la Ville de Nîmes, Daniel-Jean Valade, " le Prix Hemingway est fondamental à Nîmes. Créativité, culture, lettres et intelligence y sont réunies. C'est un bouillon de culture. La Ville est fière d'être partenaire, encore plus que par le passé, pour les projets à venir de cette belle association. "

Le président Pons poursuit : " Nous avons pris des initiatives pour cette "non feria". Nous conservons le Prix Hemingway car nous avons formé deux comités de lecture pour les nouvelles françaises et espagnoles. Le lauréat sera désigné pendant le week-end de la feria des Vendanges, qu'elle ait lieu ou pas. "

Cette année, 19 nouvelles françaises et quatre espagnoles seront en finale. " Nous lirons ces nouvelles ce week-end. C'est Philippe Béranger qui a eu une bonne idée qui va vous en parler ", lâche Eddie Pons. " Les lectures seront téléphoniques en attendant leur retour dans les chiqueros. Il y aura la distanciation physique mais pas sociale ! La chaleur d'une voix au téléphone, la disponibilité d'une écoute, un texte lu au creux de l'oreille... Les deux solitudes de l'auditeur et du lecteur sont réunies. "

Pour être appelé, il vous faudra réserver par mail (prixhemingway@lesavocatsdudiable.com) un créneau horaire et à las cinco de la tarde, le paseo audio et non odieux débutera. Les vendredi (demain) samedi et dimanche de cette fausse feria de Pentecôte. 140 lectures proposées par une dizaine de lecteurs chevronnés  : Aude Béziat, Nicole Bousquet, Brigitte Bauchu, Claire Fabre, Daniel-Jean Valade, Daniel Saint-Lary, Jean-Yves Bauchu, Jérôme Fesquet, Arnaud Agnel et Philippe Beranger. Une lecture sera également organisée devant la librairie des frères Teissier à Nîmes.

" Mais nous n'allons pas en rester là ! ", lance Eddie Pons avant de reprendre : " Nous remettrons le Prix Hemingway dans les arènes en septembre. Nous risquons de passer une ou deux journées sur la piste pour le lauréat mais aussi pour des lectures et la présentation du recueil 2020. Le 13 juin, en partenariat avec les Aficionados practicos, nous organisons une fête limité à cent personnes avec quatre vaches et des lectures. "

" Il n'y aura pas que de la tauromachie, vous y trouverez aussi tous les arts qui vont avec. Même si les toros ne sont pas dans l'arène ils seront dans les livres, les œuvres et les verres  ", assure quant à elle l'éditrice et jurée Marion Mazauric.

Autre célébration à laquelle participeront les Avocats du diable, celle de la feria nationale des campos. À l'initiative de l'association des matadors de toros, l'idée est d'organiser une feria dans les campos de France. Toujours limitée à cent personnes.

Les finalistes 2020 du Prix Hemingway par ordre alphabétique : Blondeau-Goyens Vincent, Bonnamour Olivia, Cadour Nour, Coudron Frédéric, Cruel Laurent, Essono Tsimi Éric, Givelet Louis, Goffart Hélène, Havouis Nicolas, Izcue Argandoña Javier, Laidebeur Philippe, Miquel André, Palach Jean-Marie, Peñaranda Escalzadilla Cristobal, Penchinat Fabien, Pirotton Pierre, Pluche Christian, Raufast Pierre, Rubio Rocio, Salager Jean-Jacques, Sanchez Benito Juan José, Thiéaut Élise et Virgo Arte Inca.

Source: Objectifgard.com/Anthony Maurin