[ ECONOMIE - TARASCON ] sortie de crise pour l'abattoir Alazard & Roux
Publié : 20 février 2020 à 14h12 par sarah rios
Avec l'aide d'ACCM, du conseil départemental et des éleveurs, une solution pérenne est trouvée.
L'avenir de l'abattoir Alazard & Roux de Tarascon était bien compromis. La société placée en redressement judiciaire en avril 2018 devait trouver une solution, des capitaux, pour poursuivre une activité commencée en 1992. Un défi qui était loin d'être gagné car entre 1985 et 1992, six abattoirs régionaux avaient fermé. Et les difficultés du secteur n'ont cessé de s'accroître avec une baisse de la consommation de viande de 23 % depuis 2014. "En 1993, nous avions 23 entreprises de viande. Il en reste 3 aujourd'hui dans notre secteur. Sur le plan national, les chiffres sont encore plus parlants : de 20 000 entreprises de viande en 1979, on est passé à 280 aujourd'hui, les 12 premières réalisant 80 % du marché", précise Olivier Roux, le président de la société.
Dans ce contexte de crises successives des métiers de la viande Alazard & Roux s'est néanmoins développé avec comme force principale le respect du bien-être animal et la qualité des produits des élevages locaux, notamment le taureau AOP de Camargue qui doit être impérativement abattu dans la zone de l'AOP. Elle a repris en 2008 l'abattoir de Saint-Saturnin-les-Apt pour le transformer en abattoir pour porcins, élevés dans le Ventoux. Elle a également ouvert en 2011 à Carpentras un outil de découpe d'abattage et de transformation de viandes régionales spécialisées halal. Deux abattoirs qu'elle a dû abandonner quelques années plus tard, impactée par la baisse de la consommation et la complexité du marché halal. La restructuration de l'entreprise avec l'aide du tribunal de commerce ne pouvait se faire sans l'aide des collectivités territoriales, et des éleveurs, avec l'appui de la Chambre d'agriculture.
Ainsi hier, la communauté d'agglomération ACCM a annoncé qu'elle achèterait les immeubles de l'abattoir, pour 3,6 millions d'euros avec une participation à hauteur de 80 % du Conseil départemental. [ ... ]
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Source: laprovence.fr / O. Lemierre
Photo: O.L