[ ENVIRONNEMENT - ETANG DE BERRE ] Malgré le confinement, de Vitrolles à Martigues la qualité de l'air reste moyenne
Publié : 20 avril 2020 à 9h11 par sarah rios
Atmosud s'attendait à une amélioration plus nette, mais la situation n'est pas idéale
ArcelorMittal au ralenti, les raffineries au minimum technique, le trafic routier en forte baisse... Souvent évoquées pour expliquer la pollution atmosphérique prégnante de la zone Fos-Etang de Berre, ces sources d'émissions sont pour l'heure bien moins fournies qu'à l'ordinaire. Ce qui laissait espérer que le confinement pouvait être bénéfique à la qualité de l'air de cette vaste emprise géographique. Pour autant, de Vitrolles à Fos, en passant par Berre, Port-de-Bouc ou Martigues, elle ne s'est pas améliorée de manière spectaculaire ces dernières semaines. Sébastien Mathiot, chargé d'action territoriale chez Atmosud pour l'ouest des Bouches du Rhône, explique pourquoi.
La qualité de l'air profite-t-elle du confinement pour s'améliorer, dans la zone Fos-Etang de Berre ?
Sébastien Mathiot : Pas tant que ça. À l'image de ce qui se passe dans les grandes villes de la région, de Marseille à Nice, on s'attendait effectivement à une amélioration plus franche. Mais ce n'est pas le cas, et nos relevés hebdomadaires l'illustrent. La qualité de l'air reste moyenne, avec des variations différentes selon les polluants.
Lesquelles ?
Sébastien Mathiot : Il faut prendre en compte les grandes familles de polluants, et ce à quoi elles se rapportent. Pour les oxydes d'azote, qui témoignent du transport et de la circulation routière, les taux sont en baisse de 50 % à Marseille, et de 10 à 20 % autour de l'étang de Berre. C'est logique, c'est une zone plus aérée, avec des villes de taille plus modeste. Ce type de polluant peut donc se disperser, se diluer. Il y a bien une amélioration, mais pas spectaculaire.
Qu'en est-il des polluants industriels ?
Sébastien Mathiot : Il faut garder à l'esprit qu'une usine, même à l'arrêt ou au ralenti, continue à émettre des polluants. Même si la production est parfois stoppée, il y a des chaudières qui tournent, des unités qu'il serait dangereux d'arrêter. On voit donc au niveau des composés organiques volatils (COV), du dioxyde de soufre ou du Benzène que nous mesurons à Lavéra, à Berre ou encore à La Penne sur Huveaune ont diminué, mais sont toujours présents. [ ... ]
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Source: laprovence.fr/Eric Goubert