[ INFOS - ARLES ] Ludi Arles Organisation seule candidate en lice pour les arènes.
Publié : 25 mars 2019 à 10h49 par Patrick MONROE
L'actualité des arènes d'Arles, cette semaine, ne se cloisonne pas qu'à l'engouement inhabituel enregistré à la taquilla depuis le début de la vente des places séparées, lundi dernier, pour le prochain cycle pascal des 19, 20, 21 et 22 avril. En effet, alors qu'habituellement la corrida du samedi tenait nettement plus la corde que les autres après-midi, la fréquentation de la corrida du dimanche étant plus aléatoire, liée d'avantage aux humeurs et au temps, là il y aurait un incontestable effet Chamaco. "C'est assez significatif, les gens le disent clairement ! On sent une nette curiosité par rapport à cette corrida." Novillada et corrida du lundi après-midi sont plus en retrait, peu d'aficionados ayant encore pris conscience, aussi, qu'un tarif préférentiel permet d'obtenir 10 % de réduction si on couple la novillada française du samedi matin, et le mano a mano Thomas Joubert - Andy Younes du lundi après-midi. Mais rien d'anormal du côté des arènes. La location suit son cours. "On nous demande aussi des places pour la Goyesque de septembre. Mais là, on ne peut rien faire. La vente ne démarrera qu'en juin !"
En parallèle à l'organisation de la feria de Pâques, premier grand rendez-vous du sud-est, l'empresa Ludi Arles Organisation - Jean-Baptiste et Lola Jalabert, Alain Lartigue et François Cordier - prend part au concours pour la délégation de service public des arènes. Pas besoin de traîner des heures dans les milieux autorisés ou être fin analyste pour affirmer, sans aucune déclaration officielle, que les mêmes dirigeants sont bien placés pour rempiler. Le concours orchestré par la Ville vient en effet de connaître une date clef avec l'examen des dossiers des candidats.
Enfin plutôt du dossier du candidat. Sachant que Ludi Arles Organisation allait candidater pour sa succession, sauf échec dans les négociations qui vont s'ouvrir, la même équipe devrait être aux manettes pour les 4 années à venir. Les raisons pour qu'il n'y ait qu'un candidat sont certainement nombreuses, mais l'une d'elle résiderait dans un des critères : pour être retenu le candidat devait impérativement avoir une expérience en arènes de 1ere catégorie. Certains ont regretté que les dés soient pipés et trouvé la règle injuste. Mais elle est défendue clairement en mairie "par l'importance de la plaza, où une expérience est fondamentale." C'est dire que des voisins français de première auraient pu vouloir se frotter - comme Robert Margé ou Simon Casas ; ou, ce qui semble-t-il a été le cas, que certains entrepreneurs français intéressés se soient rapprochés de professionnels espagnols de ce niveau. Mais apparemment en vain.
Une phase de négociations, autour du cahier des charges, de la redevance, des engagements des parties va maintenant être entamée. Sauf coup de théâtre l'actuelle direction devrait officiellement se succéder à elle-même après déclaration lors du conseil municipal de juin.
[SOURCE / LA PROVENCE]