Parkings à Arles : fin de la gratuité... en attendant le nouveau plan.
Publié : 2 juillet 2020 à 8h49 par Patrick MONROE
Le geste avait été fait par la municipalité en direction des commerçants au printemps. Parmi le train de mesures proposées par la municipalité dans le contexte de crise provoqué par le coronavirus, et pour faciliter la reprise d'activité des commerces de centre-ville, la gratuité avait été instaurée pour le stationnement en surface (c'est-à-dire hors parking des Lices), jusqu'au 30 juin. La page est désormais tournée, avec de nouvelles règles en place depuis hier (gratuité entre midi et deux et le samedi après-midi jusqu'à la fin de l'année), et laissera des souvenirs mitigés aux commerçants, mais aussi aux riverains. Car il n'était pas du tout aisé de trouver une place sur Emile-Combes, dans la rue Fassin, et encore moins place des Pescaires, avec des voitures qui restaient accrochées là comme des moules à un rocher.
Une heure gratuite ?
"J'ai reçu des demandes verbales et écrites pour avancer la remise du stationnement payant, assure le premier adjoint Patrick Chauvin, pilote du plan de stationnement mis en place lors du dernier mandat, et contesté par les commerçants. Cela signifie qu'on ne s'est pas totalement trompé quand on l'a fait, la gratuité n'avantage pas les commerçants. Après, que ce soit gratuit entre midi et deux, tout ça se discute, ce sont des choses qui pourraient perdurer." Mais pour Patrick Chauvin, son plan de stationnement a clairement "plus d'avantages que d'inconvénients", y compris faire rentrer 2 M€ d'euros dans les caisses de la ville, dont 1,5 M€ abondés par les gens de passage et les touristes, le quart restant étant généré par les abonnements.
Mais les commerçants, eux, ont une vision différente. "On en a discuté entre nous, certains pensaient que la solution c'était la gratuité totale, mais le problème, c'est qu'il n'y a pas de place", soupire Xavier Savary, président du groupement des commerçants Arles shopping. Certains y auraient quand même trouvé leur compte, mais pas la majorité. "La gratuité totale, ce n'est peut-être pas la solution, il faut un turnover", observe Bruno Pafundi, qui tient la boutique l'Odéon rue de la République. Alors, le groupement des commerçants avance une hypothèse. "Garder les heures gratuites entre midi et deux, mais rajouter une première heure ou heure et demie gratuite pour le stationnement. Sinon, le Fourquésien, le Fontvieillois, ou d'autres de l'extérieur, ne feront pas l'effort de venir en centre-ville", relève Xavier Savary.
Une proposition qu'étudiera certainement la nouvelle municipalité. Dans la foulée du conseil municipal d'installation du 5 juillet, Patrick de Carolis et son équipe rencontreront les commerçants, afin de déterminer avec eux, la meilleure solution possible pour relancer le commerce de centre-ville, sans pour autant empêcher la fluidité du stationnement. "Cette rencontre est une priorité : nous devons répondre très vite à ce problème, afin de ne pas hypothéquer la saison. La décision de supprimer la gratuité n'a pas été de notre fait. Mais aucune décision ne sera prise sans une consultation des commerçants déjà très impactés par la crise", souligne Patrick de Carolis.
[source / La Provence]