[ POLITIQUE - SAINTES MARIES DE LA MER ] Roland Chassain reste président du parc de Camargue

Publié : 3 août 2020 à 10h02 par sarah rios

RADIO CAMARGUE

Le maire des Saintes-Maries-de-la-Mer, seul candidat à sa succession, a été réélu à l'unanimité

Rien à voir avec l'élection de 2016. Car c'est au gré d'une petite tourmente que Roland Chassain avait alors été élu pour la première fois président du syndicat mixte de gestion du parc naturel régional de Camargue, suscitant l'inquiétude de certains élus, trouvant le personnage trop clivant. Et craignant de sa part une récupération politique de la structure. Mais ce samedi 31 juillet, c'est à l'unanimité que le maire des Saintes-Maries-de-la-Mer a été réélu à la présidence du Parc. Aucun vote nul ni blanc n'a été comptabilisé, contrairement au scrutin de 2016.

Après quatre ans de mandat, quoi de neuf à apporter ? "On va changer un peu la gestion, annonce Roland Chassain. On veut donner la parole aux Camarguais en créant des assises, deux fois par an, qui regrouperont élus, riziculteurs, éleveurs, tous les acteurs du territoire."

Quant aux grands enjeux qui pèsent sur la Camargue, ils ne changent pas : "Le sujet important, c'est l'environnement et la gestion de l'eau" rappelle le président. Le changement climatique, en somme, à cause duquel les terres reculent sous la pression de la mer. Les courants et les tempêtes gagnent en puissance, et l'érosion s'accélère sur la côte. "Au Grand Radeau, depuis la guerre, on a perdu environ 800 mètres de terre, avance Roland Chassain. Et sur la plage Est aussi l'érosion est importante." Il y a bien des projets pour lutter contre cette dernière : l'installation d'épis sur la plage Est, qui permettent de retenir le sable. Ou la mise en place prochaine, du côté du Grand Radeau, d'un bourrelet important, une digue à une centaine de mètres de la côte pour retenir l'eau en cas de grain important, et l'empêcher de noyer les terres agricoles sur des centaines de mètres.

L'autre grand problème en rapport avec l'eau concerne les Rhône, le grand comme le petit. Car avec le changement climatique, le fleuve se trouve de plus en plus souvent à l'étiage. Alors que les pompages nombreux, sur tout le cours du Rhône, ne diminuent pas, eux. Ce qui met en péril l'approvisionnement en eau des communes proches de son embouchure. Sans compter les problèmes de pollution des eaux du fleuve, même si ces derniers semblent avoir régressé ces dernières années."On a lancé un projet avec l'intercommunalité ACCM pour s'approvisionner dans les nappes phréatiques, et non plus dans le Rhône. Ce serait un projet à 17 ou 18 millions d'euros continue Roland Chassain, avant de lancer un appel : Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé une enveloppe de 30 milliards d'euros pour la protection de l'environnement. J'espère qu'on en aura une partie pour la Camargue. Salin, les Saintes, Port Saint-Louis sont menacés aussi. Nous, on a pris conscience du problème. Il faut que l'Etat le fasse à son tour."

Les commissions seront désignées au mois de septembre. C'est alors que le travail pourra commencer.

Vices-présidents

Les cinq vice-présidents du syndicat mixte de gestion du Parc naturel régional de Camargue sont Cyril Juglaret, conseiller régional, Corinne Chabaud, conseillère départementale, Martial Alvarez, maire de Port-Saint-Louis du Rhône, Christelle Aillet, première adjointe à la mairie des Saintes-Maries-de-la-Mer, et Patrick de Carolis, maire d'Arles.

Source: laprovence.com/Nicolas Puig