[ SOCIETE - ARLES ] bras de fer entre assurée et assurance à Pont-de-Crau
Publié : 16 juin 2020 à 12h02 par sarah rios
Sinistrée de la tornade d'octobre, Hélène Pastor conteste le chiffrage des experts mandatés par la Matmut
"Ce qu'on a perdu, on a l'impression que ce n'est pas assez." La voix d'Hélène Pastor s'étrangle. Depuis la tornade qui a frappé le quartier de Pont-de-Crau, le 15 octobre dernier, la famille sinistrée "n'a nulle part un chez (soi)". En location au Village camarguais, son mari et elle sont encore très loin de réintégrer leur maison. En cause, un bras de fer et de nerfs avec l'assureur historique de la famille, la Matmut.
Dans le quartier et les esprits, le traumatisme est toujours présent, huit mois plus tard. Il ne pourra plus jamais en être autrement pour chaque vie touchée, bouleversée. "Ça reste gravé en nous. Personnellement, je prends des calmants", témoigne l'un des voisins de la famille Pastor, les larmes aux yeux. "Je ne suis pas peureux mais dès que j'entends un bruit, je fais un bond. On ne dort pas, il y a plein de trucs qui nous reviennent", confie le mari d'Hélène Pastor.
Le fils de la famille, étudiant, ne veut, lui, plus venir dans la maison dans laquelle ses parents se sont pris "quatre blocs de béton de 100 kilos chacun. C'était la toiture du voisin."
Malgré tout, la vie a repris dans le quartier. Les travaux avancent pour un semblant de retour à la normalité. Sauf chez Hélène Pastor qui accuse forcément le coup. "C'est le pire qu'il puisse arriver, assène la retraitée. De toutes les maisons sinistrées, tout le monde a reçu le rapport d'expertise et a été payé. Il n'y a que nous qui sommes dans la galère. Nous avons été évacués en jean et en baskets et nous sommes toujours en jean et en baskets." Assurés et assureurs se renvoient la balle sur deux problèmes : immobilier et mobilier.
De nouveaux dégâts se rajoutent aux premiers
Le premier concerne, selon la propriétaire, les dégâts réels de la maison et un chiffrage effectué lors de la contre-expertise qui "ne correspond pas à la réalité" ni "à ce qui avait été convenu au départ". [ ... ]
Retrouvez l'article complet ICI
Source: laprovence.com/Isabelle Appy