[ SOCIETE - ARLES ] les travaux sont lancés pour les réserves du Musée bleu

Publié : 7 août 2019 à 10h45 par sarah rios

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C'est parti. Enfin. À Trinquetaille, en face des bâtiments des Cèdres bleus, sur le site dit Galliéni, où était localisée notamment l'ancienne DDE, les travaux pour l'aménagement des réserves du Musée départemental Arles antique ont débuté. Depuis le mois de juillet, est engagée une opération de désamiantage des vieux hangars, qui vont être transformés par l'architecte Jean-François Hérelle, déjà auteur de l'extension du musée bleu à Arles. Les réserves, annoncées en même temps que le chantier du Museon Arlaten en septembre 2015 par Martine Vassal, fraîchement élue à la tête du Conseil départemental (lire aussi ci-contre), auraient dû être prêtes pour... 2018.

Mais l'été dernier, l'heure était aux interrogations, y compris au niveau des élus locaux, qui se demandaient bien pourquoi rien ne se passait du côté d'un site appartenant au Département, qui avait le permis et toutes les autorisations pour lancer les travaux. Le coût, évalué à 2,5 millions, avait-il refroidi la collectivité de tutelle du Musée bleu ? Selon nos informations, c'est en réalité l'attribution des marchés publics qui a posé problème : des lots n'avaient pas trouvé preneur, les marchés sont devenus caducs, et les procédures d'appel d'offres ont dû être relancées. Voilà qui a compliqué, et retardé les choses, pour une institution culturelle qui a singulièrement besoin de s'étendre.

Arles est le territoire de notre département où il y a le plus de vestiges, il y a une histoire archéologique à valoriser

"Avec les fouilles, il y a de plus en plus d'objets recueillis, des collections qui augmentent considérablement, nous sommes conscients qu'il y avait besoin de cet espace de stockage. Avec ces réserves, nous aurons une meilleure possibilité de travailler sur ces objets, de les analyser. Ils seront aussi conservés dans de meilleures conditions", indique Sabine Bernasconi, vice-présidente du Conseil départemental en charge de la culture. En tout état de cause, cet investissement confirme "l'attachement particulier de notre présidente Martine Vassal au patrimoine. Arles est le territoire de notre département où il y a le plus de vestiges, il y a une histoire archéologique à valoriser, et la lecture de ces objets archéologiques doit continuer", ajoute Sabine Bernasconi.

Si tout se déroule comme prévu, les réserves seront livrées à la fin du premier trimestre 2020. "Pour nous, c'est un projet excellent, on est ravis, souffle-t-on au Musée bleu. Concrètement, on n'y transférera pas les collections destinées à être présentées au public, qui restent dans les réserves légères, mais des objets d'étude, comme des fragments de corniche par exemple." Actuellement, tous ces objets sont stockés dans les sous-sols du musée, un vide sanitaire qui n'était à l'origine pas prévu pour cela. Ce qui, selon nos informations, posait d'ailleurs des problèmes au niveau de la sécurité incendie, les boîtes en polypropylène utilisées pour ranger certains objets pouvant dégager des matières toxiques, alors qu'il n'y avait pas de système de désenfumage au sous-sol.

Le transfert vers Trinquetaille est donc tout bénéfice. Il permettra de gagner 10 à 15 % de surface au sol, sans compter les possibilités de surélévation pour stocker les objets. "On est tranquille pour quelques années !", savoure-t-on au Musée départemental Arles antique.

Le Département a "la volonté d'ouvrir le plus vite possible"

22,5 millions d'euros. C'est l'investissement consenti par le Conseil départemental et sa présidente Martine Vassal, en 2015, pour rénover le Museon Arlaten, héritage de Frédéric Mistral. La réouverture du musée de la Provence, fermé depuis 2009, était annoncée pour 2019. Mais les aléas d'un chantier colossal font qu'il subsiste aujourd'hui un point d'interrogation sur la date de la réouverture. Car les travaux ne sont pas livrés, et la réinstallation des collections ne se fera pas en claquant des doigts. "Nous avons la volonté d'ouvrir le plus vite possible, pour que le public puisse bénéficier de ces équipements, on souhaite que ce soit en décembre, mais ce ne sera peut-être qu'en début d'année prochaine, car il y a une période très minutieuse de réinstallation", indique Sabine Bernasconi, en charge de la culture au Conseil départemental.

Source: laprovence.fr