Un contexte social toujours tendu dans le pays. Et surtout, des incidents survenus au match aller le 30 septembre dernier, la rencontre ayant été interrompue par la colère des supporters pailladins, sur fond de vol de bâche de la Butte Paillade par les Nîmois, et de “codes” ultras. On s’arrêtera là… Comme on pouvait s’y attendre, il n’en fallait pas plus à la préfecture du Gard pour prononcer vendredi l’interdiction de stade des Costières de Nîmes aux supporters héraultais, ce dimanche 3 février, pour ce derby retour tant attendu comptant pour la 23e journée de Ligue 1.
Il n’en fallait pas plus, non plus, pour faire réagir les Ultras montpelliérains, mécontents de cet arrêté préfectoral qu’ils jugent abusif, "considérant que le derby aller était ouvert aux spectateurs visiteurs, ont-ils écrit, nous ne voyons pas pourquoi il n’en serait pas de même au match retour."
Des écoles de foot gardoises dans la tribune des supporters montpelliérains ?
Dans cette démarche, ils ont reçu le soutien sans faille du président de Montpellier Laurent Nicollin dimanche, qui a fait part de la même incompréhension. " On va tout mettre en œuvre pour que nos supporters puissent être là, même si c’est en comité restreint ", a-t-il ajouté. Le fils de Loulou a confirmé lundi attendre une réponse de la Préfecture à ses demandes.
D’après nos informations, il aurait aussi entamé un recours auprès de la Ligue de football professionnel (LFP) pour que la tribune derrière le but jouxtant le parcage visiteur reste libre, afin de se laisser toutes les chances de faire venir ses supporters, jusqu’au dernier moment. Car Nîmes Olympique a demandé à la Ligue de pouvoir bénéficier de cette tribune pour inviter à ce derby les écoles de foot gardoises et donc plus de 3 000 enfants.
Dony des Armatas : "Quoi qu’il arrive, on ira au stade"
Joints au téléphone lundi, les Ultras de Montpellier ont confirmé leur intention de se rendre à Nîmes et de braver l’interdit "quoi qu’il se passe", même s’ils espèrent encore un fléchissement de la position du préfet Didier Lauga. "On reste ouvert au dialogue et on fait confiance au club pour débloquer la situation", confesse Dony, l’un des leaders des Armatas. Comme pour apaiser la situation, ils ont annoncé qu’ils ne feraient pas le déplacement à Nîmes mercredi pour assister à l’autre derby de la semaine, en Coupe Gambardella, préférant "se concentrer pour dimanche…"
Toujours selon nos sources, les autorités ne devraient pas céder. Un arrêté ministériel pourrait même tomber ces prochaines heures, pour interdire carrément le déplacement des supporters pailladins et non plus seulement l’accès à un périmètre donné. "Moi je suis pour un football champagne, un football populaire et un football de fête, a réagi le directeur sportif de Nîmes Laurent Boissier. Je ne me sens pas apte à donner mon avis là-dessus. Il y a des gens compétents qui prennent ce genre de décision. Que le président Nicollin défende ses supporters, je trouve ça normal. Maintenant je n’espère qu’une chose, c’est que dimanche ce soit la fête du football." Nous aussi.
[SOURCE / MIDI LIBRE]