[SPORT - FOOTBALL]: OM : y a-t-il encore une solution ?

Publié : 18 janvier 2019 à 8h53 par Patrick MONROE

RADIO CAMARGUE

Du mieux, du positif. Il y a bien eu tout ça mercredi lors de la septième défaite de la saison de l'OM en championnat, à Saint-Étienne (2-1). Rudi Garcia et les quatre joueurs invités à s'exprimer face à la nuée de micros ont récité cette belle leçon d'optimisme. Morceaux choisis avec, en bon capitaine, Luiz Gustavo pour débuter : "Ce match nous donne de la confiance, il nous montre qu'on peut de nouveau jouer à ce niveau-là. Ça va nous faire gagner des matches." Morgan Sanson en relais : "On a montré du caractère, de la détermination, de l'envie et de la qualité dans le jeu". Florian Thauvin a enfoncé le clou : "On est sur le bon chemin, ça va revenir".

Le problème, c'est que cette défaite ne peut pas être considérée comme encourageante à ce moment de la saison et après cet enchaînement de fessées. L'urgence règne à mesure que le podium devient une folle chimère et que la fracture avec les supporters s'élargit. Tous n'ont pas adopté la même attitude à Geoffroy-Guichard. Il y avait ceux qui ont - mollement - chanté et ceux qui se sont abstenus et ont de nouveau réclamé le départ des dirigeants, également coupables à leurs yeux de cette 9e place, à huit points du podium.

Et aussi OM : docteur Rudi et mystère Garcia, les choix déroutants de l'entraîneur olympien

L'espoir du mercato

Loin de Marseille, de son agitation frénétique et sa fronde galopante, Frank McCourt n'est pas disposé à actionner ce levier. Confronté à sa première crise, Jacques-Henri Eyraud tente de garder le cap et son flegme. Muet après le couac cruel dans le Chaudron, resté éloigné des projecteurs et des médias, le président novice soutient Rudi Garcia, même si quelques voix discordantes commencent à émerger du côté du centre Robert Louis-Dreyfus.

Où les Olympiens se réfugient depuis une semaine, et pas seulement dans le travail, et où ils redoublent d'efforts, même si certaines séances semblent légères et qu'une hiérarchie par trop souvent figée n'incite pas au dépassement de soi. Mais y a-t-il encore une solution ? La saison n'est-elle pas d'ores et déjà terminée et ratée avec ce classement piteux et ces éliminations grotesques dans les trois coupes ?

Garcia, toujours serein, a expérimenté des tonnes d'options depuis que la crise couve, dans le choix des hommes (n'est-ce pas Dimitri Payet ?) et des systèmes, mais aussi dans son management. L'une des dernières en date concerne la venue d'un coach mental, Denis Troch en l'occurrence. Alors qu'il s'appuie sur une garde rapprochée pléthorique renforcée l'été dernier par la venue de Stéphane Jobard, érigé spécialiste en "préparation psychologique" par le club, le technicien olympien est longtemps resté opposé à la venue d'une aide extérieure, ainsi qu'il l'avait expliqué avant la fin de l'année dernière. Avant de changer d'avis, rattrapé par la fatalité.

Et aussi OM : rencontre programmée avec les supporters

Troch, déjà en cour à la Commanderie lorsqu'Élie Baup dirigeait l'équipe, nous avait détaillé les dessous de sa méthode : "Il est nécessaire de travailler sur la confiance. 90 % des actions seront menées à bien à partir du moment où on est en confiance. Elle est primordiale pour tirer la quintessence de son potentiel. Il faut aller rechercher tout ce qui a permis de générer des résultats, les raisons qui ont permis de réussir il y a peu, tout ce qui a protégé l'équipe et lui a permis d'être ce qu'elle est."

Insuffisant, pour l'instant, pour retrouver le chemin d'une victoire qui les fuit depuis le 25 novembre dernier, au moment où un déplacement à Caen se profile. Une nouvelle sortie de route aurait-elle des conséquences désastreuses ? "La victoire est obligatoire", prévient Rolando. "Prendre des points devient urgent", prolonge Sanson. "C'est compliqué, mais on ne va rien lâcher jusqu'au bout, ça finira bien par payer", veut croire Thauvin. Avant d'implorer les dieux du football et d'aller brûler une flopée de cierges à Notre-Dame de la Garde, il reste encore le mercato pour entretenir l'espoir. Et encore, celui-ci se révèle ténu tant la venue de Mario Balotelli demeure complexe.

Et aussi Mercato OM : Mario Balotelli, coûte que coûte
[SOURCE/LA PROVENCE]