L'ensemble de l'avenue Talabot pourrait aussi être repensé. Ville et agglomération travaillent de concert avec la SNCF pour reporter les places de parking remplacées par des quais de bus vers un nouveau terrain, à côté de la gare. "L'idée est de conserver le même nombre de places de parking dans le futur pôle d'échange multimodal, et si possible d'en créer de nouvelles", espère Marie-Amélie Ferrand-Coccia.
Enfin, les usagers de la gare SNCF pourraient bientôt voir leurs correspondances entre train et bus devenir moins coûteuses. L'agglomération ACCM a voté le 5 décembre dernier la signature d'une convention d'expérimentation pour un projet de titre unique sur tous les transports en commun. Un nouveau système qui devrait bientôt être déployé sur l'ensemble du territoire arlésien.
Quand on demande à Marie-Amélie Ferrand-Coccia ce qui va changer en 2025 à Arles, un sujet revient sans cesse sur la table : les mobilités douces. C'est la priorité de la municipalité en cette nouvelle année. "Le maire veut un maillage cycliste complet dans la ville, pas des petites portions séparées les unes des autres, détaille l'élue à la voirie et aux transports. À terme, toute la ville doit être équipée de voies cyclables."
À commencer par le sud du centre-ville, dès 2025. Pour arriver à ses fins, la municipalité va réhabiliter l'ancienne voie SNCF qui parcourt la petite Rome des Gaules du secteur des Alyscamps jusqu'au pont Van Gogh. Les rails seront remplacés par une voie verte, dédiée aux cyclistes comme aux piétons, imaginée comme une promenade urbaine.
Ce projet "très complexe" des mots de Marie-Amélie Ferrand-Coccia va permettre de relier entre eux les quartiers du Plan du Bourg, Barriol, des Semestres et des Alyscamps. "Le matin, les gens qui marchent de Barriol jusqu'au sud du centre doivent passer par le pont Réginel, collés aux voitures, ce qui n'est jamais rassurant et génère du stress. Ce chantier va permettre de changer ça, avance l'élue. La voie verte sera plus agréable, plus sécurisée, et permettra un trajet apaisé, notamment pour les adolescents qui se déplacent jusqu'au lycée Louis-Pasquet ou au collège Ampère."
Un "poumon vert" au sud du centre urbain
La conseillère municipale se dit également attentive à ne pas transformer la future promenade en "coupe-gorge", et de nombreux éclairages seront systématiquement allumés sur la voie pour les Arlésiens la traversant la nuit.
Plusieurs esplanades de loisirs feront aussi partie des aménagements imaginés le long de l'ancienne voie ferrée. La Ville souhaite utiliser ce projet pour façonner un nouveau "poumon vert" traversant l'ensemble du sud du centre urbain. Les travaux vont débuter à la fin de l'année 2025, pour une livraison et mise en service espérée avant 2027.
Six accidents corporels en 2024, dont trois entre le 15 et le 19 novembre dernier, l'avenue Stalingrad est devenu l'axe urbain le plus accidentogène de la petite Rome des Gaules. Pour changer la chose, une première réunion de restitution des difficultés dans le secteur a été effectuée en mairie fin 2024. Désormais, la parole est aux habitants pour redessiner l'avenue. "On veut demander à ceux qui passent par là tous les jours quels sont les travaux et les mesures à prendre selon eux, propose Marie-Amélie Ferrand-Coccia, chargé de la voirie pour la Ville. Ça concerne la sécurité routière, les transports, et l'aménagement de la voie."
De premières réunions publiques seront organisées dès le premier trimestre de 2025 selon l'élue. Elle imagine notamment une harmonisation des voies, larges par endroits, réduites sur d'autres, afin de faciliter de potentielles voies réservées aux bus et des pistes cyclables. Le développement des mobilités douces, "l'une des priorités de l'année à venir" pour la Ville, pourrait participer à sécuriser l'avenue selon Marie-Amélie Ferrand-Coccia sur cet axe emprunté par plus de 10 000 véhicules par jour. Elle en profite pour rappeler que dans le quartier du Trébon, "tout le monde n'a pas les moyens de s'offrir le permis ou une voiture", le développement des déplacements à vélo pourrait permettre de réduire cette inégalité.
Le port fluvial modernisé
Les deux prochaines années vont être consacrées à une mise à niveau du site au nord de la ville. Financé à hauteur de 11 millions d'euros par un groupement porté par la CCI du pays d'Arles, le projet va permettre de reconstruire les quais, les aires de manutention, et la plateforme de stockage du port. Un ouvrage de récupération de l'eau de pluie et une aire de lavage seront également construits (voir notre édition du 22 décembre dernier).
L'enquête publique du contournement autoroutier va débuter
Le projet qui veut créer une autoroute à l'ouest de la ville va-t-il sortir des bouchons ? La municipalité a transmis le dossier de déclaration d'utilité publique du contournement à l'État. Le préfet souhaite désormais engager une enquête publique afin de définir les plans du projet et consulter les citoyens.