Sa constitution s'est matérialisée à l'occasion du dernier conseil municipal, le 12 avril dernier, par le rejet du budget communal pour l'année 2024. Aujourd'hui, c'est "un collectif" rassemblant élus d'opposition et dissidents du camp de la maire qui entend former "une majorité de contrôle et de décision".
"Nous avons perdu confiance, notre vote contre le budget était une manière pour nous d'exprimer une motion de censure contre Mme Aillet", explique Patrick Gontard, chef de file de l'opposition, qui, en plus de son groupe (Gilles Ayme, Emilie Dal Canto, Frédéric Petit) et de l'ancien premier adjoint Patrick Pac, a rallié à sa cause pas moins de cinq ex-alliés de l'édile : trois adjointes, Françoise Favier, la première d'entre elles (santé, aide sociale), également vice-présidente de la communauté d'agglomération ACCM, Stéphanie Tonnel (voirie, propreté, espaces verts, hydraulique) et Martine Gonnet (finances) ; et les conseillers municipaux Christine Santarnecchi-Neri (sports) et Stéphan Bedot (sécurité).
Une nouvelle majorité -- Christelle Aillet ne pouvant plus compter que sur le soutien de 8 élus -- qui a demandé à la maire, sans grand espoir d'être entendue, d'inscrire le retrait de ses délégations à l'ordre du jour d'un conseil municipal extraordinaire. Une initiative prise "sans considération aucune pour l'intérêt communal et pour le fonctionnement quotidien de notre ville", a réagi sur Facebook (*) Christelle Aillet, qui dénonce "la voie de l'irresponsabilité" prise par ses contempteurs.
De leur côté, ceux-là accusent la maire d'un exercice solitaire du pouvoir. "J'ai essayé de travailler avec elle, j'ai fait des efforts, distille Françoise Favier, mais elle n'écoute personne, son mode de fonctionnement totalement personnel a rompu le lien de confiance entre nous". "Je ne suis au courant de rien, abonde Martine Gonnet. Je ne signe jamais un bon de commande." "Je suis complètement effacée, confirme Stéphanie Tonnel. Tous les recrutements sont effectués sans mon consentement."