[ Santé ] Et si les premiers signes de la maladie de Charcot étaient dans le sommeil ?
Des chercheurs de l'Inserm ont découvert que des troubles du sommeil précèdent les premiers symptômes moteurs de la maladie de Charcot.
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Une découverte prometteuse qui pourrait transformer la prise en charge de cette pathologie neurodégénérative
Et si le sommeil était la première alerte de la sclérose latérale amyotrophique, plus connue sous le nom de maladie de Charcot ? C’est la piste révolutionnaire explorée par une équipe de chercheurs dirigée par Matei Bolborea, de l’Inserm. Selon leurs travaux, les troubles du sommeil pourraient précéder les premiers signes moteurs de la maladie, longtemps considérés comme les symptômes initiaux.
Des souris au cœur de la découverte
L’étude a été menée sur des modèles murins génétiquement modifiés pour développer la SLA. Les scientifiques ont observé que bien avant l’apparition de la dégénérescence musculaire, les souris présentaient des troubles du sommeil profonds. En rétablissant un cycle de sommeil normal chez ces rongeurs, les chercheurs ont constaté un ralentissement de la progression de la maladie.
Une nouvelle approche thérapeutique
Pour Matei Bolborea, cette découverte pourrait marquer un tournant dans la compréhension et le traitement de la SLA : « Si l’on agit tôt sur les troubles du sommeil, on pourrait potentiellement ralentir l’évolution de la maladie. C’est une nouvelle porte qui s’ouvre. » Des essais cliniques sur des humains sont désormais prévus pour confirmer ces résultats prometteurs.
Cette recherche ouvre une perspective inédite : celle de détecter la maladie de Charcot bien avant l’apparition des symptômes physiques, grâce à l’analyse du sommeil. Une révolution possible dans le diagnostic précoce et les stratégies thérapeutiques, qui place encore une fois la science au cœur de l’espoir.