[ Santé / Sanction ] Pénuries de médicaments : huit millions d'euros d'amendes pour des laboratoires pharmaceutiques

Les autorités sanctionnent une dizaine de laboratoires, dont Biogaran et Sandoz, pour ne pas avoir maintenu des stocks suffisants de médicaments essentiels

 

Les autorités sanitaires sanctionnent une dizaine de laboratoires pour pénuries de médicaments
Face à des pénuries de médicaments qui persistent, les autorités sanitaires ont décidé de sévir. Ce mardi, elles ont annoncé avoir condamné une dizaine de laboratoires pharmaceutiques à verser un total de huit millions d’euros pour avoir omis de maintenir des stocks suffisants de médicaments essentiels. Ces sanctions s'inscrivent dans le cadre d'un durcissement législatif imposé ces dernières années, visant à renforcer les obligations des groupes pharmaceutiques en matière de stocks.

Dans un contexte où les pénuries s'aggravent d’année en année, les entreprises sont désormais tenues de maintenir deux à quatre mois de réserves de médicaments dits d'intérêt thérapeutique majeur. Cette décision a été bien accueillie par les associations de patients, qui tirent régulièrement la sonnette d’alarme sur l’aggravation des ruptures de traitement.

"Les manquements concernent des traitements cruciaux tels que les anti-hypertenseurs, anti-cancéreux, antibiotiques, et médicaments en neurologie", a expliqué Alexandre de la Volpilière, directeur général de l'ANSM. Les laboratoires Biogaran, Sandoz et Viatris figurent parmi les plus lourdement sanctionnés, en particulier pour des médicaments génériques, principaux concernés par les ruptures d’approvisionnement récurrentes.

"C'est un bon signal, car jusqu'ici, les amendes étaient beaucoup plus faibles", s’est réjouie Catherine Simonin, de France Assos Santé, y voyant une preuve du renforcement des contrôles.