[ Sécurité routière ] Un plan répressif face à une mortalité alarmante dans les Bouches-du-Rhône

Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, annonce un plan de répression avec plus de contrôles et de radars face à la hausse des accidents mortels.

Publié : 27 septembre 2024 à 10h55 par Camille .

Sécurité routière : un plan répressif face à une mortalité alarmante dans les Bouches-du-Rhône

Face à une hausse dramatique des accidents mortels dans les Bouches-du-Rhône, le préfet de police lance un plan répressif avec davantage de contrôles

 

Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, en poste depuis mars, a présenté ce vendredi 27 septembre un plan répressif ambitieux pour faire face à l’augmentation dramatique de la mortalité routière en 2024. Avec 85 décès enregistrés depuis le début de l'année, dont 32 jeunes âgés de 18 à 24 ans, le département détient un triste record : celui du nombre le plus élevé de morts sur les routes en France. À titre de comparaison, ce chiffre est cinq fois supérieur aux victimes de règlements de comptes liés au trafic de stupéfiants.

Deux accidents récents ont particulièrement choqué : un infirmier a été mortellement percuté alors qu’il se rendait à son travail par un conducteur sans permis, sous l’effet d'alcool, de stupéfiants et de protoxyde d’azote. Quelques jours plus tard, trois jeunes ont trouvé la mort dans un véhicule roulant à vive allure sur le chemin du littoral, avec une forte odeur de stupéfiants à bord. La vitesse excessive est la première cause de ces drames, certains conducteurs atteignant jusqu’à 100 km/h dans les rues de Marseille, ou 80 km/h aux abords des écoles.

Le département a également observé une hausse de 1,2 % des refus d’obtempérer, avec 615 cas en 2024. Ce phénomène est en partie lié à la répression accrue des points de deal, les réseaux de trafiquants s’adaptant en optant pour des livraisons de stupéfiants. Les "narcos-livreurs", prêts à tout pour échapper à la police, représentent un défi supplémentaire pour les forces de l'ordre. Les enquêtes basées sur la vidéosurveillance et les immatriculations se multiplient, mais la gestion des refus d’obtempérer, lourde pour les services de police, sera prochainement externalisée à une société privée.

Face à cette situation, Pierre-Édouard Colliex annonce des mesures fermes. Le plan prévoit l’intensification des contrôles routiers et l’installation de nouveaux radars. Actuellement, 85 radars sont actifs dans le département, et 7 supplémentaires seront opérationnels dans les semaines à venir. Le préfet prévoit également la mise en place de voitures radars banalisées dès 2025.

L’objectif est de réaliser 150 contrôles hebdomadaires, dont 50 à Marseille. L'accent sera mis sur des "contrôles flash" de courte durée (20 minutes à une heure) pour multiplier les points de surveillance. En parallèle, la présence des forces de l’ordre sera renforcée dans le centre-ville.

 

Source : LaProvence