La délibération soumise aux élus du conseil municipal convoqué ce soir évoque "un réel bouleversement". Plus prudent, le maire, Patrick de Carolis, se contente, en maniant la métaphore cycliste, d'annoncer un "changement de braquet". Derrière ces effets d'annonce, il y a la création de quatorze emplois permanents pour assumer l'ambition du "plan propreté" de la Ville. Alors que les doléances des Arlésiens sont légion en la matière, la majorité élue en 2020 est enfin en mesure d'y répondre. Et sa réponse va se concrétiser par la projection sur le terrain de 20 nouveaux agents, partagés entre les services municipaux du nettoiement et des espaces verts, six autres postes déjà ouverts ayant été pourvus.
"Depuis trois ans, nous avons essayé de comprendre la mécanique à l'oeuvre, expose Patrick de Carolis. Cela faisait deux décennies que les effectifs ne cessaient de diminuer, ce qui a engendré des situations disparates sur l'ensemble du territoire communal. Pour y remédier, nous allons renforcer les équipes pour retrouver un niveau que la Ville n'avait plus connu depuis trente ans."
Sectorisation
La "petite révolution dans le fonctionnement" qui est programmée pour le début de la nouvelle année prend la forme d'une organisation nouvelle qui pourrait apparaître comme une évidence : la sectorisation. "La commune est divisée en zones, avec du personnel affecté à chacune d'entre elles", détaille Patrick de Carolis.
La fin promise du désordre devrait ainsi permettre aux habitants des quartiers de Trinquetaille, de Monplaisir ou des Semestres de revoir un balayeur dans leurs rues. "Il n'y en avait plus", glisse Mandy Graillon, adjointe au maire déléguée à la propreté. Dès le 1er janvier prochain, pour suivre l'exemple des villages et des hameaux "où ça marche mieux", les agents du nettoiement et des espaces verts travailleront donc de concert dans chacun des quatre secteurs délimités intra-muros. Dans les deux domaines, un agent de maîtrise encadrera une équipe pouvant aller jusqu'à six personnes.
"Une expérimentation est en cours depuis deux semaines dans les quartiers de Griffeuille et de Barriol", indique Mandy Graillon, qui assure que "le changement est déjà visible".
Une réharmonisation des rythmes de travail garantira aussi une présence d'agents de salubrité publique tout au long de la journée dans l'hyper-centre, et une équipe volante de deux agents polyvalents équipés d'une camionnette a également été créée "pour les signalements d'urgence".
Comme pour les moyens humains, une enveloppe sera consacrée à l'achat de matériels. "C'est une problématique prioritaire pour nous", veut convaincre Patrick de Carolis. "Le bien-être de nos agents compte autant que la satisfaction des usagers", ajoute Mandy Graillon.
Et aussi
L'annonce avait été faite au coeur de l'été dernier : pour le ramassage des poubelles et des sacs de tri, la pratique du "fini-parti" disparaîtra avec le passage à la nouvelle année. Les agents du service des déchets ménagers et assimilés (DMA), ripeurs et chauffeurs de bennes, de la communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette (ACCM) travailleront désormais plus longtemps sur le terrain (jusqu'à 11h30, après une prise de service à 5 heures, Ndlr.). "Ça nous a pris trois ans", confie Patrick de Carolis, président de l'agglo. "Il y avait une autorité à instaurer, mais il fallait aussi trouver le bon équilibre entre les plaintes des agents sur les comportements des usagers et le ressenti négatif des usagers sur le travail des agents", prolonge Mandy Graillon, vice-présidente en charge de la collecte, du traitement et de la gestion des déchets.
De fait, parmi les nouveautés prévues, il y a la mise en place d'un service de "contrôleurs de collecte", constitué d'un chef et de trois agents.
SOURCE: LAPROVENCE.COM