[ Société ] Interdiction des Logements Classés G en 2025 ?

Découvrez les nouvelles obligations liées à l'interdiction des logements classés G dès 2025. Loi Climat, rénovation énergétique, coût des travaux : tout ce qu’il faut savoir pour anticiper ces changements majeurs.

Publié : 30 décembre 2024 à 11h00 par Camille .

Interdiction des Logements Classés G en 2025

Une législation stricte pour améliorer la performance énergétique des logements

 

À partir du 1er janvier 2025 , les logements classés G selon le diagnostic de performance énergétique (DPE) seront interdits à la location. Cette interdiction, qui s'inscrit dans le cadre de la loi Climat et Résilience de 2021 , vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer la performance énergétique du parc immobilier français.

Cette mesure sera progressivement élargie : les logements classés F seront interdits à la location dès 2028 , suivis des logements classés E en 2034 . Ces biens sont qualifiés d' indécents selon la législation actuelle et nécessiteront des travaux de rénovation pour respecter les normes minimales.

 

Environ 565 000 logements loués sont concernés par cette interdiction. Depuis 2022 , plus de 108 000 logements classés G ont déjà été rénovés, d'après les chiffres officiels. La loi impose aux propriétaires de garantir des logements décents et conformes , sous peine de sanctions.

Les locataires peuvent :

  • Réclamer des travaux de rénovation pour mise en conformité ;
  • Saisir un juge afin de faire valoir leurs droits ;
  • Obtenir une réduction ou une suspension de loyer jusqu'à ce que les travaux soient effectués.

David Rodrigues, responsable juridique de l'association CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie) , déclare : « Théoriquement, il ne devrait plus y avoir d'annonces pour des logements classés G à louer, ni de nouveaux contrats ». Toutefois, certains professionnels de l'immobilier dénoncent un texte de loi « bancale » et soulignent les difficultés d'application.

Rendre ces logements conformes aux exigences des travaux onéreux : le coût moyen est évalué à 20 000 euros par bien, après déduction des aides publiques. Bien que ces investissements soient essentiels pour maintenir les biens sur le marché local, ils représentent une lourde charge financière pour de nombreux propriétaires. Cette contrainte pourrait accentuer la crise du logement en France, déjà marquée par une offre insuffisante.